La Direction de la microfinance, Plateforme pour la valorisation de la diaspora sénégalaise en Italie et leurs familles établies au Sénégal (Plasepri) et le Centre de recherche et de documentation de la microfinance ont tour à tour, reçu, hier, la visite de leur ministre de tutelle, Zahra Iyane Thiam. Cette tournée lui a permis de s’imprégner du travail et des défis de ces trois structures. Après les échanges, Mme Diop a insisté sur la nécessité de « procéder à des réorientations, des réaménagements et mises en cohérence », tout en appelant à « concrétiser d’autres engagements, aussi bien de l’Etat que des partenaires techniques, pour atteindre les objectifs des différents programmes ».
Un cas illustratif : la plateforme d’appui au secteur privé et à la revalorisation de la diaspora sénégalaise en Italie. Lancée avec un budget de près de 23 milliards de F Cfa (35 millions d’euros), pour une période allant de 2009 à 2015, la Plasepri est entrée dans sa deuxième phase, après avoir financé 581 projets, dont ceux de 40 sénégalais de la diaspora, avec 2300 emplois créés. Cependant, ces résultats cachent des contraintes comme la lenteur dans la mobilisation des ressources, notamment celles promises par l’UE.
Avec l’arrivée du Prodac, du Fongip et de la Bnde, sa phase 2, allant de 2019 à 2021, a été lancée pour consolider les acquis, avec comme objectif l’amélioration du volume des investissements, afin de générer plus d’opportunités d’emploi. Le ministre a aussi relevé un déficit de ressources humaines ; ce qui, dans des volets comme le suivi-évaluation (un maillon important des projets et programmes), pose problème. « Donner des orientations, c’est bien, mais mesurer les résultats des actions menées est aussi une nécessité de performance », a expliqué Zahra Iyane Thiam. Des ressources humaines, le Centre des ressources et documentation s de la microfinance en manque aussi. Mis à la disposition des étudiants et chercheurs ainsi que du citoyen en 2018, ses locaux ont enregistré la visite de 292 chercheurs, sans compter les 178 000 visiteurs notés sur le portail internet du ministère.
Largement dominant dans l’espace de la microfinance, le secteur informel pose problème. C’est pourquoi Mme Diop a souligné, à la fin de sa visite, la nécessité d’accompagner les très petites et moyennes entreprises vers la formalisation. D’où le rôle attendu du ministère de tutelle de les aider à grandir et devenir des Pme viables.