La cacophonie résultant du bilan financier de la traque des biens mal acquis prouve à suffisance pour Mamadou Diouf que l’on s’est retrouvé dans une impasse et cela est lié à la façon dont cette traque a été faite.
Dans une interview qu’il a accordé à nos confrères de L’As, le Professeur d’histoire à Colombia University aux Etat-Unis, indique la traque a été présentée comme l’instrument le plus important de la construction du nouveau pouvoir.
« C’était cela la grande rupture. C’est-à-dire on allait voir un grand lavage. On allait renaître à partir de cette purification. Et la prêtresse de cette purification, c’était Aminata Touré. Elle a essayé de la faire mais dans une certaine mesure, elle a échoué parce que les gens qui auraient dû porter cette entreprise avec elle, n’ont pas été à la hauteur ou n’en voulaient pas. Ils avaient commencé y compris Macky Sall à y trouver des solutions, des compromis et à négocier. Aminata Touré était seule dans sa logique et elle a perdu. Il ne faut pas oublier la façon dont elle a été menée » remarque l’universitaire.
Selon lui, la mise en place d’une juridiction pour s’en occuper aurait été la meilleure solution car cela aurait pour avantage dit-il: « de laisser la justice suivre son cours et on évite de mettre tout sur la place publique. Mais c’était nécessaire politiquement parce que cela permettrait au nouveau pouvoir de se construire contre le Pds en particulier ».
