Le régime militaire nigérien issu d’un coup d’Etat a accusé samedi la France de « déployer ses forces » dans plusieurs pays ouest-africains en vue d’une « agression » contre le Niger. Dans un communiqué, la junte dit avoir constaté que « des avions militaires, des hélicoptères ainsi que des véhicules blindés auraient été déployés en côte d’Ivoire et au Bénin. »
« Il y a lieu de porter à la connaissance de l’opinion publique, nationale et internationale, qu’en dépit de l’annonce de ce plan de retrait, la France continue de déployer ses forces dans plusieurs pays de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, ndlr.) dans le cadre des préparatifs d’une agression contre le Niger, qu’elle envisage en collaboration avec cette organisation communautaire », a déclaré un membre du régime, le colonel-major Amadou Abdramane, le 9 septembre au soir à la télévision nationale.
Paris ne reconnaît pas le régime militaire du général Tchiani, à la tête du coup d’Etat. Lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet du G20 en Inde, le président français Emmanuel Macron a répété que la France ne prendrait de décision sur le Niger que « sur la base d’échanges avec le président Bazoum .
Le chef de l’État français a réclamé « la libération » du président nigérien Mohamed Bazoum renversé par un coup d’État le 26 juillet mais qui est toujours considéré par la France comme le chef de l’État légitime, ainsi que « la restauration de l’ordre constitutionnel ».