L’Union africaine demande une enquête après le drame de Melilla au Maroc
Le chef de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a dénoncé « le traitement violent et dégradant de migrants africains » vendredi lors d’une tentative d’entrée massive dans l’enclave espagnole de Melilla, réclamant une enquête sur ce drame qui sera examiné mercredi par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pendant ce temps, le Maroc a décidé d’entamer des poursuites à l’encontre de migrants ayant tenté de franchir la frontière .
« J’exprime ma profonde émotion et mon inquiétude face au traitement violent et dégradant de migrants africains cherchant à traverser une frontière internationale entre le Maroc et l’Espagne », a tweeté dimanche soir Moussa Faki.
« J’appelle à une enquête immédiate sur cette affaire et rappelle à tous les pays leurs obligations, aux termes de la loi internationale, à traiter tous les migrants avec dignité et à faire porter leur priorité sur leur sécurité et leurs droits humains, tout en réfrénant tout usage excessif de la force », a ajouté le chef de la Commission de l’UA.
Dans un tweet également, l’ambassadeur du Kenya à l’ONU Martin Kimani a annoncé qu’à l’initiative de son pays, soutenu par le Gabon et le Ghana – les deux autres pays africains actuellement membres non permanents du Conseil de sécurité -, celui-ci allait tenir une réunion à huis clos sur la répression violente des migrants de vendredi.