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Libye: conditions de vie «intenables» pour les migrants à Sabratha

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Depuis la prise il y a deux semaines de Sabratha, situé à 100 km de Tripoli dans l’ouest de la Libye, les forces qui tiennent la ville traquent les migrants. Sabratha est le point de départ pour 8 clandestins sur 10 qui tentent la traversée de la Libye vers l’Europe. Des centaines de migrants ont été retrouvés ces derniers temps dans des cachettes et entassés dans un entrepôt ou les conditions de vie sont intenables. Le HCR se dit préoccupé par la situation. L’OIM de son côté a déclaré vouloir fournir aide et assistance aux migrants désireux de rentrer chez eux.

Ces migrants étaient détenus par la milice al-Dabbachi, qui pratiquait toute sorte de trafic en Libye dont le trafic d’êtres humains. Depuis l’arrêt de combats, fin septembre, entre les forces fidèles au gouvernement de Tripoli et cette milice, le nombre de migrants affluant vers l’entrepôt du quartier Dahman à Sabratha n’a cessé d’augmenter, jusqu’à atteindre 7 500 personnes.

Des migrants qui auparavant étaient détenus dans plusieurs camps secrets disséminés dans la ville, et coincés par les combats. Recherchés par les forces fidèles à Tripoli, ils ont été progressivement conduits vers ce centre.

Des humanitaires sur place témoignent de conditions de vie très difficile. « Intenables » même selon le terme employé par HCR, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés. Ces migrants n’avaient pas mangé depuis plusieurs jours. Parmi eux, des femmes, des enfants et un nombre important de nouveau-nés.

Face à cette situation, l’OIM, l’Organisation internationale des migrations, et le Croissant rouge libyen ont fourni des soins de première urgence, de l’eau de la nourriture et des couvertures.

Ces derniers jours, les forces pro-Tripoli qui ont pris la ville ont transporté entassés dans des camions, près de 4000 de ces migrants vers des centres d’accueil d’urgence dans quatre autres villes alentours. Mais ce sont maintenant ces centres qui sont débordés.

Rfi

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