DERNIERES INFOS
S'informer devient un réel plaisir

L’ex-directeur, du, renseignement, militaire, turc,appelle, à, l’assassinat, des, partisans, de Gülen à l’étranger

0

Le général de corps d’armée en retraite Ismail Hakki Pekin, ancien directeur du renseignement militaire turc, a déclaré que la Turquie devait utiliser les méthodes utilisées par le Mossad et les services russes pour assassiner les partisans du mouvement Gülen établis à l’étranger. Les déclarations de Pekin ont été publiées par le quotidien pro-gouvernement Milliyet.

Pekin est également l’ancien vice-président du parti de la nation (Vatan partisi) dirigé par Dogu Perinçek. Il avait été emprisonné de 2011 à 2013 dans le cadre de l’affaire Ergenekon. Les partisans de Perinçek sont, aujourd’hui, d’ardents défenseurs de la politique menée par Recep Tayyip Erdogan contre le Hizmet, ce mouvement initié par Fethullah Gülen, que le pouvoir accuse d’avoir fomenté la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016.

 

Asala, Mossad, CIA, services russes

Pekin a déclaré que les partisans de Gülen à l’étranger devraient être amenés en Turquie par la force et, à défaut, être assassiné sur place. « Les services russes ont tué en Turquie certains des Tchétchènes qui avaient commis des attentats en Russie », a-t-il assuré avant d’ajouter, « Comme contre l’Asala, voire comme les opérations qu’avaient mené le Mossad contre les nazis ». L’Asala avait assassiné plusieurs diplomates turcs dans les années 1980 avant d’être terrassée par les services de renseignements turcs (MIT).

Un énième appel à des assassinats ciblés

Le 20 décembre, Garo Paylan, député du parti démocratique des peuples (HDP), avait indiqué avoir reçu des informations sur de possibles assassinats en Europe d’opposants au président Erdogan. Au cours des derniers mois, plusieurs personnalités pro-gouvernementales ont également appelé à l’assassinat des partisans de Gülen à l’étranger.

Ainsi, le chroniqueur pro-gouvernemental de Yeni Safak, Hikmet Genç, un fervent partisan d’Erdogan, a déclaré le 14 décembre qu’ils ne pourront bientôt plus marcher librement à l’étranger.

« Nous les détruirons tous ici, si Dieu le veut. Ils seront enterrés comme des chiens parmi les croix [chrétiens] dans des endroits comme la Pennsylvanie. Ils ne pourront pas trouver un imam pour réciter [leur prière finale lors des funérailles]. Ils seront enterrés au pays des infidèles. Il n’y a pas de place, même pour leurs cercueils ici. Je ne l’accepterai pas. Leurs cercueils devraient être brûlés. Je n’ai aucun respect [pour leurs morts] », a-t-il dit dans une émission de télévision.

 

« J’aurais égorgé les gülenistes partout où je les aurais vus »

Dans une autre émission du 20 décembre 2016, un autre chroniqueur pro-Erdogan, Cem Küçük, a appelé à l’assassinat des journalistes exilés Ekrem Dumanli, Emre Uslu, Ihsan Yilmaz, Abdullah Bozkurt. Le 12 décembre 2017, Küçük et le journaliste Fuat Ugur avaient déjà estimé que les services de renseignement turcs devraient tuer les membres de la famille des fidèles de Gülen afin de retourner certains des détenus.

Lors d’un discours devant des étudiants ayant gagné une bourse pour étudier à l’étranger, e gendre et ministre de Recep Tayyip Erdogan, Berat Albayrak, les avait exhortés à faire attention aux gülenistes qui « agissent pour diffamer la Turquie ».

« Vous les voyez probablement dans les pays où vous vous rendez. J’aurais eu beaucoup de peine à me retenir si j’étais à votre place. Je les aurais égorgé partout où je les aurais vus », avait poursuivi le ministre de l’énergie qui passe pour être l’héritier politique du « reis ».

Turquieplus

laissez un commentaire