«Letsile TEBOGO, premier champion olympique Africain aux 200 mètres aux JO de Paris, en 19 secondes et 46 centièmes, à 27 centièmes de secondes du record en 2019 d’Usain BOLT !» par Amadou Bal BA –
Le 8 août 2024, Letsile TEBOGO est le premier médaillé d’or africain et de son pays, le Botswana, aux JO de Paris, sur 200 mètres. En effet, le Namibien, Frankie FREDERICKS a été double médaillé, au 200 m, mais d’argent, aux JO de 1992, en Espagne et de 1996, à Atlanta. Amantle MONTSHO, du Botswana, spécialiste du 400 mètres, avait remporté le championnat du monde en 2011, en 49 secondes 56 centièmes.
Le Botswana a déclaré le vendredi 9 août 2024 un jour de congé exceptionnel en hommage de cette médaille d’or aux JO de Paris. Je suppose que quand Letsile TEBOGO retournera dans son pays, ce sera un délire. Letsile TEBOGO est né le 7 juin 1997, à Kanye, au Botswana, une ville de 48 000 habitants à la lisière du désert du désert du Kalahari.
Maintenant, le monde entier connaît le nom du pays de Letsile TEBOBO, le Botswana, un Etat d’Afrique australe, un ancien protectorat britannique, dont la capitale est Gaborone, indépendant depuis le 30 septembre 1966. Le président actuel du Botswana, un enseignant, est Mokgweetsi MASISI, arrivé au pouvoir le 1er avril 2018. Le Botswana, avec une population de 2,63 millions d’habitants, a une superficie de 581 730 km2, soit l’équivalent de la France. Pays enclavé entre la Namibie, l’Angola, la Zambie, la Zambie et l’Afrique du Sud, c’est le deuxième producteur mondial de diamants, mais le 3ème pays le plus inégalitaire au monde. Les richesses sont concentrées aux mains des anciens colons blancs britanniques, 3% de la population.
Letsile TEBOGO a battu l’excentrique et le grand showman américain, Noah LYLES, arrivé en troisième position, une médaille de bronze. «Je ne suis pas quelqu’un d’arrogant ou de bruyant, comme Noah», dit Letsile TEBOGO. On justifie la contreperformance de Noah LYLES qu’il aurait choppé, auparavant le Covid-19. En fait, lors des séries Letsile TEBOGO a été impressionnant.
Letsile TEBOGO, à 21 ans et dont c’est les premiers Jeux olympiques, est indubitablement l’étoile montante de l’athlétisme africain, un bolide difficile à battre. En effet, il est double champion du monde junior sur 100 mètres et double vice-champion du monde sur 200 mètres.
Jeune, il se passionnait pour le football, mais a fini par opter pour l’athlétisme, sur recommandation et encouragement de sa mère «C’est la personne qui m’a encouragé à faire de l’athlétisme parce que moi je voulais faire du football. Elle a dû me pousser, elle m’a encouragé, aidé tous les jours à passer les moments difficiles. Elle m’a montré le chemin, m’a fait prendre conscience de ce que je pouvais faire», dit-il à propos de sa mère, une femme qui l’a éduqué seule. On ne sait rien sur son père. Aussi, Letsile TEBOGO a spécialement dédié sa victoire à sa mère, Seratiwa TEBOGO (1980-2023), décédée en mai 2023, d’un cancer du sein. Il a une petite sœur de 9 années plus jeune que lui. Comme tous les pays africains, le Botswana se passionne fortement pour le football.
Letsile TEBOGO a dédié sa victoire à l’Afrique, à ses diasporas, à son pays «c’est important pour le pays, le Botswana. C’est important pour le continent africain. Les gens commencent à réaliser qui on est. Ça représente beaucoup pour le continent africain. Maintenant on voit que l’Afrique existe sur la carte du sprint ; il fallait que le message soit clair et net», dit-il. Il veut redonner confiance et espoir aux athlètes africains «C’est très important. Les athlètes africains, beaucoup de gens doutent d’eux, on les fait douter d’eux-mêmes, je voulais m’assurer que ce ne serait plus le cas et que tout le monde connaisse le continent africain», dit-il.
Letsile TEBOGO n’a que 21 ans, on reverra donc aux prochaines compétitions d’athlétisme, notamment aux Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles. «L’Afrique peut régner sur l’athlétisme. Je ne veux pas régner seul, je veux que l’Afrique règne. Moi on m’a sous-estimé de très nombreuses fois, je n’étais pas toujours sur les listes des potentiels vainqueurs. Donc ce soir (le 8 août 2024), il s’agissait de remettre les choses en place, et changer le regard», dit le champion olympique.
Paris, le 9 août 2024, par Amadou Bal BA –