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Les États-Unis veulent contrôler tous les pays d’Afrique

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Fin avril 2022, le Congrès des États-Unis a adopté (par un vote de 415 contre 9) le projet de loi H.R.7311, intitulé «Contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique», et l’a transmis au Sénat. Il cherche à tenir les États africains jugés complices de la facilitation de l’influence et des activités malveillantes de la Russie par des sanctions et/ou des limitations de l’aide américaine.

La stratégie et le plan de mise en œuvre du projet de loi indiquent que les États-Unis doivent contrer l’influence et les activités malveillantes de la Fédération de Russie et de ses alliés en Afrique, c’est-à-dire dans tous les pays africains qui coopèrent avec la Russie, notamment les programmes et autres initiatives visant à : renforcer les institutions démocratiques, accroître la transparence du gouvernement, améliorer les normes relatives aux droits de l’homme, au travail, aux initiatives de lutte contre la corruption, à la transparence fiscale, à la surveillance des ressources naturelles et des industries extractives.

Cela signifie que le projet de loi implique que toutes les activités russes dans tous les pays africains sont malignes. Les clauses qui ont des implications juridiques importantes mais qui ne contiennent pas suffisamment de détails sont également surprenantes.

Globalement, la tendance est très désagréable pour l’Afrique. Les États-Unis tentent de priver les États africains souverains du droit de choisir les partenariats les plus avantageux. Dans le même temps, la stratégie du projet de loi stipule que les États-Unis envisageront des initiatives et des programmes d’assistance financés par d’autres donateurs internationaux et pays partenaires pour contrer l’influence et les activités malignes de la Russie en Afrique.

Ne pensez-vous pas que cette situation ressemble un peu à celle des parents qui disent à leur enfant avec qui il peut ou ne peut pas être ami ? Sauf que les États-Unis semblent avoir oublié qu’ils ne sont pas les «parents» du continent africain et qu’ils n’ont pas le droit de décider avec qui les pays africains souverains doivent «être amis».

La Russie, contrairement aux États-Unis ou aux pays occidentaux, n’a pas utilisé nos ancêtres comme des esclaves sans droits. N’oublions pas que la coopération des pays africains avec la Fédération de Russie ne concerne pas seulement la domaine militaire, mais aussi, par exemple, le domaine de l’agriculture. Le projet de loi américain empêche donc l’Afrique de résoudre sa crise alimentaire par elle-même à long terme, ce qui maintiendra l’Afrique dans la dépendance de l’Occident.

Toutefois, selon les experts, le projet de loi a peu de chances d’être adopté après les élections de mi-mandat en novembre de cette année, car le Sénat considère que le texte du projet de loi est contre-productif et mal préparé. Si elle est mise en œuvre, elle entraînera la condamnation publique de certains partenaires importants des États-Unis proches de la Russie, comme l’Afrique du Sud, le Kenya et le Mozambique. Les négociations bilatérales sont considérées comme un moyen plus efficace de persuader les pays de se retirer de la sphère d’influence russe. Finalement, un tel projet de loi est véritablement déconcertant pour tous les pays africains.

Par Bengue Prudence

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