L’Égypte restreint la vente de gilets jaunes

Les autorités égyptiennes ont discrètement mis un frein à la vente de gilets jaunes, révèle l’agence de presse AP. Le pouvoir craint que des opposants s’emparent de ce nouveau symbole de contestation à l’occasion de l’anniversaire de la révolution de 2011.

Sous le couvert de l’anonymat, des responsables de la sécurité ont expliqué que les revendeurs de gilets jaunes ont reçu l’ordre de ne plus en vendre aux acheteurs occasionnels. Seules les ventes en gros à des sociétés ayant obtenu l’aval de la police sont désormais autorisées.

Ces restrictions sont en vigueur jusqu’à la fin du mois de janvier, pile au moment du huitième anniversaire de la révolution égyptienne qui a conduit le 25 janvier 2011 à la chute de Hosni Moubarak. Chaque année, des heurts éclatent dans le pays en cette période, faisant plusieurs morts.

Des hauts responsables de la police ont récemment informé importateurs et grossistes des nouvelles règles en vigueur lors d’une réunion discrète au Caire. L’Associated Press a interrogé plusieurs détaillants dans le centre de la capitale. Six d’entre eux ont indiqué qu’ils ne vendaient plus de gilets jaunes. Quatre de ces commerçants ont expliqué que la police leur avait demandé de le faire.

Comme le précisent nos confrères du Huffington Post, la grogne des gilets jaunes ne se limite pas à la France et la Belgique. La mobilisation s’est étendue aux Pays-Bas, en Bulgarie, en Serbie, et même en Irak. Au Courrier International, un militant irakien en revendique même le port dès 2015.