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«L’éducation : un enjeu majeur pour les Sénégalais», par M. Amadou Bal BA –

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Le Sénégal accueille, pour la première fois, la conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation, dirigée par Mme Alice ALBRIGHT. Je n’ai pas compris la polémique stérile et stupide de certains fondamentalistes religieux, fustigeant la présence, à cette rencontre, de Rihanna, Ambassadrice de l’éducation, en invoquant les motifs fallacieux d’homosexualité ou de propagation de la franc-maçonnerie. En fait, et tout le monde a compris, que l’éducation de qualité, pour tous, n’est pas une question politicienne, mais un objectif visant autonomiser nos populations.
Le président Macky SALL, du Sénégal, a estimé que l’éducation est un investissement pour l’avenir, pour l’éveil des consciences, l’homme est un capital précieux, un développement des compétences pour le progrès de l’homme c’est la condition nécessaire du développement, de la dignité de l’homme, pour un savoir-faire et un savoir-être, une lumière de la Raison éclairant contre l’obscurantisme.
Le président français, Emmanuel MACRON, présent à Dakar, a estimé que l’éducation c’est la condition du développement, du développement durable, et le chemin pour pouvoir choisir sa vie.
L’objectif de la rencontre est de lever des fonds pour la période 2018-2020. La France s’est engagée à hauteur de 200  millions. Le Canada s’est engagé pour 180 millions.
Le budget du Sénégal, pour l’éducation, est de 1,2 milliard de dollars par an, soit 25,48% du budget national. En 1900, la population du Sénégal était de 1 million d’habitants, en 1960, à l’indépendance, 2,8 millions d’habitants. FAIDHERBE (voir mon post du 1er février 2018), en 1854, disait que Dakar ne comptait que 2000 habitants (3,8 millions en 2012) et Saint-Louis, 15 000 habitants (1,078 million en 2012). Cette évolution rapide de la population a des conséquences sur les politiques d’éducation. Ainsi, en 2017, pour une population de 15 millions d’habitants, le Sénégal compte plus de 3 millions d’élèves et étudiants. Les défis sont multiples et importants :
– en 1960, il n’y avait qu’un lycée par région, maintenant il y’en a partout, ainsi des collèges, mais il faut les faire fonctionner et les entretenir ;
– ¾ des étudiants sont en Lettres ou en droit, au détriment des études scientifiques,
– la formation professionnelle est à développer dans les secteurs de la pêche, de l’agriculture, du tourisme et du bâtiment, et en particulier, pour cette masse de jeunes déscolarisés ou diplômés chômeurs ; la politique des ressources humaines est un atout, et non un handicap, dans la mondialisation, la Chine et l’Inde l’ont compris pour sortir du sous-développement en moins de 30 ans ;
– de nouveaux secteurs émergent (pétrole, ports, aéronautiques avec une compagnie nationale et 2 aéroports),
– dans l’élémentaire des salles bondées et des enseignants vacataires à former, revaloriser les enseignants, abris provisoires, créer de nouvelles classes, etc.
– mobiliser la diaspora, avec ses compétences.
Paris, le 2 février 2018, par M. Amadou Bal BA
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