Alors que c’est le 16 décembre prochain que la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement qui a déjà donné son accord de principe va se prononcer sur la question de l’adhésion du Maroc à la Cedeao, le secteur privé sénégalais rumine son inquiétude. Mor Talla kane et compagnie disent non à une adhésion du Maroc, synonyme selon eux à la mort du privé sénégalais, devancé déjà sur tous les niveaux par le privé marocain.
Mor Tall Kane, Directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) annonce que si le Maroc intègre la Cedeao, le tissu industriel du Sénégal et des autres pays de l’Uemoa ne va pas s’en remettre.
« Le Maroc avec la compétitivité de ses marchandises qui n’est pas comparable à celle des pays de la Cedeao viendra inonder le marché sénégalais avec ses produits et aucun secteur ne sera épargné. Nous n’avons pas les moyens de faire face aux entreprises marocaines. Tous nos secteurs seront perdants car nous n’avons pas d’offre à faire pour le marché marocain», martèle le Directeur Exécutif de la Cnes.
Pour lui, le Maroc n’est pas un pays de la Cedeao géographiquement. Selon Diallo Kane, président du Comité d’initiative, la Cedeao manque de compétence pour négocier ses accords alors que le Maroc a les meilleurs experts dans les négociations commerciales et économiques, ce qui n’augure rien de bon pour le secteur privé de la zone.
Souhaibou Gueye membre du nouveau Comité d’initiative pour le suivi de l’intégration regroupant des organisations patronales et professionnelles, des syndicats de travailleurs, des associations de la société civile, d’avertir aussi les autorités étatiques car dit-il, « le Maroc est plus compétitif que nos économies et va inonder le marché de ses produits si on surprime les taxe douanière avec leur adhésion ».
