DERNIERES INFOS
S'informer devient un réel plaisir

« Le riz est une culture de politique sociale », selon le Directeur scientifique de l’ISRA

C’est à Saly Portugal (Mbour), lors de l’ouverture d’un atelier de formation sur « la mise en oeuvre d’accords de licence entre secteurs semenciers public et privé du Mali et du Sénégal pour la multiplication et la diffusion des obtentions végétales », que le directeur scientifique de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), le docteur El hadji Traoré a estimé que le riz, cette denrée consommée partout dans le monde est « une culture de politique sociale », nous rapporte l’APS.
« Le riz, une denrée très importante consommée partout dans le monde est une culture de politique sociale. Quand le riz, qui fait partie des céréales les plus consommées, manque, dans tous les pays du monde, il y a problème. Il faut par conséquent assurer l’accès au riz à tous les sénégalais », a analysé El hadji Traoré.
« Il se pose au Sénégal et ailleurs une question d’habitude alimentaire, parce que les gens étaient habitués à consommer du riz brisé importé qui constitue du déchet utilisé pour autre chose. Souvent, le riz qui nous vient de l’extérieur n’est pas du riz neuf, alors que celui produit au niveau local est du neuf qui n’a pas les mêmes qualités chimiques que celui importé », a expliqué le directeur scientifique de l’ISRA, une structure qui a mis en place « une sélection variétale participative ».
Dr Traoré a en outre retenu que « quand on met en place une sélection variétale, il faut essayer d’intégrer les paysans et les producteurs qui accompagnent les chercheurs dans la sélection des meilleures variétés, en terme de productivité, de cycle ».
« On doit aussi faire intervenir les femmes pour les tests de dégustation, pour qu’elles puissent dire voilà la qualité de riz qu’on veut » a dit Dr Traoré, faisant noter que ce travail a déjà démarré dans un souci de rendre plus appréciable le riz local.
« Nous essayons d’allier goût et facilité de préparation, etc., pour que le riz qu’on produit puisse être accepté et mangé par les sénégalais. Nous allons même faire en sorte que du riz parfumé soit produit au Sénégal », soutient le chercheur.

Selon lui, l’atteinte de l’autosuffisance en riz requiert l’intervention de tous, notamment des semenciers avec de bonnes semences et des aménagements nécessaires en terme de matériels, de financements, etc.

laissez un commentaire