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  LE  PROCUREUR A  KHALIFA SALL : Vous avez pris 1,8 milliard pour…

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« Il n’y a aucun doute. Tout le monde l’a reconnu. Je ne vous dirai rien que vous pourrez contester. Je vous dirai des choses que vous avez dites devant vos amis et sympathisants », annonce-t-il avec une assurance et une énergie débordante.

« Ces pièces sont fausses matériellement et intellectuellement. Mais, il y a des gens qui ont pris le risque de se constituer sans être pénaliste. Il y a des articles qu’ils ne peuvent pas comprendre. Les prévenus, ne serait-ce que sur le faux, doivent prendre 5 ou 10 ans. C’est dur mais c’est la loi », soutient-il.

S’adressant au maire de la ville qui, la tête baissée, écoute religieusement son réquisitoire, il lui dira : « Vous avez pris 1,8 milliard de francs CFA pour construire des mosquées, pour construire des routes mais, la loi vous dit que vous avez escroqué. Votre intention compte peu. Il y a escroquerie et la loi vous condamne entre 5 ans et 10 ans. »

Très en verve, le procureur enchaine : « Depuis que j’ai commencé parler, je n’ai pas utilisé fonds politiques. C’est la première fois que je prononce ce mot. Les fonds, qu’ils soient politiques, qu’ils viennent de Oumar Boun Khatab, importent peu. Car, les infractions retenues contre les prévenus sont constituées quelque soit la nature des fonds. Il suffit juste de viser les documents de la mairie, adossés aux fausses pièces, pour vous faire tomber sous le coup de faux et usage. Donc, fonds politiques ou pas, vous avez commis des infractions », se braque-t-il non sans ajouter : « Il y a un faux et le faux corrompt tout ».

Le public siffle pour marquer sa désapprobation au propos du maitre des poursuites. « Ne sifflez pas ! Vous avez partagé un gâteau parce que c’est votre conscience qui est appelée », rétorque le concerné.

« Adressez-vous au Tribunal, monsieur le procureur », recadre le juge Malick Lamotte. « Je m’adresse à vous mais je comprends ces personnes qui sifflent », répond encore Serigne Bassirou Gueye. Qui souligne : « Je ne me dérobe point. Je ne lâche rien. Il y a détournement de deniers publics parce que les fonds ne sont pas politiques. »

 

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