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Le Prix spécial de la ville de Ouagadougou porte désormais le nom d’Ababacar Samb Makharam

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Le Prix spécial de la ville de Ouagadougou porte désormais le nom d’Ababacar Samb Makharam, réalisateur, scénariste et producteur sénégalais.

Ababacar Samb est pionnier du cinéma africain, par ailleurs premier Secrétaire Général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), co-fondateur du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Homme de culture au talent multidimensionnel, Ababacar Samb Makharam entre au Conservatoire d’art dramatique de Paris en 1955 et fonde une troupe de théâtre, «Les Griots». Il ira ensuite parfaire sa formation en Italie, au Centro sperimentale di cinematografia, la grande école de cinéma établie à Rome.

Réalisateur de talent, il avait fait sienne la défense des productions cinématographiques africaines. Né le 21 octobre 1934 à Dakar (Sénégal), c’est en 1987 qu’il tire sa révérence.

Parmi ses productions les plus connues figurent «Jom», un long métrage réalisé en 1981. Une réalisation qui met en avant l’incarnation de la mémoire africaine, dans multiples facettes de résistance face à l’oppression. Une résistance affichée autant par le colonisé face aux colonisateurs, le domestique face au maitre, le travailleur face au patronat. L’endurance dans toute sa noblesse et sa splendeur est ainsi représentée.

Il est également à l’origine du court métrage «Et la neige n’était plus» réalisé en 1965. Le film traite du parcours d’un jeune boursier sénégalais qui revient de France. Il se voit alors confronter aux nouvelles réalités africaines. Ici, les problèmes qui se posent à la jeunesse africaine sont exposés avec franchise, courage et surtout humour.

«Kodou», parmi ses productions les plus connues du public est un long métrage réalisé, en 1971 qui évoque l’histoire d’une jeune fille nommée Kodou. Elle se soumet, un peu par bravade, à une pratique de tatouage. Mais, au milieu de la cérémonie, et tandis que les matrones l’encouragent de leurs chants, Kodou prend la poudre d’escampette, offensant ainsi gravement les traditions séculaires du village. Cette posture de fuite en avant engendrent des moqueries et même un rejet de sa famille par la société.

Décédé à l’âge de 53 ans Ababacar Samb Makharam a marqué son époque, à travers son apport pour le développement du cinéma africain. Grand créateur, peu connu du grand public d’aujourd’hui, il n’en demeure pas moins une figure marquante du cinéma.

«Le prix spécial de la ville de Ouagadougou qui s’appelle désormais prix Ababacar Samb Makharam est composé d’un trophet, d’une attestation et d’une enveloppe financière de trois (3) millions de FCFA. Depuis l’édition de 2009, la ville de Ouagadougou décerne un prix spécial au meilleur film traitant des thèmes en lien avec le développement économique et socio-culturel des villes ; les grands fléaux urbains ; le rôle de la ville dans la recherche de la paix, les rapports d’amitiés et de solidarité entre les peuples», précise une note

Source lesoleil.sn.

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