L’EDS-continu, une opération statistique, lancée depuis 2012 et qui s’inscrit dans le cadre du respect de l’engagement de l’Etat du Sénégal avec ses partenaires de mettre à la disposition des usagers des données actualisées et fiables, a pour la première, dans sa cinquième édition, intégré le pouvoir des femmes et les violences faites aux femmes dans leur enquête.
L’EDS 2017 a collecté, en plus de ses thématiques usuelles, des informations sur le genre, notamment l’emploi des femmes, la mesure des violences, les indicateurs du pouvoir d’action de la femme.
Les résultats provisoires partagées avec les journalistes et les acteurs des médias, en début de semaine, par ONU Femmes dans le cadre de la campagne « des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre », sont assez révélateur de la problématique des violences faites aux femmes.
Entre autres chiffres, l’EDS2017 a ressorti que 68% des femmes victimes de violences n’ont jamais cherché de l’aide ni en parler à quelqu’un contre 24% des victimes qui ont fait des recours; pour une moyenne nationales de 14%, le pourcentage de l’excision varie entre 1% dans la région de Diourbel et 61% à Matam, la zone la plus touchée par la pratique; 56% des femmes en union n’ont aucun pouvoir de décision dans le couple; 51% des auteurs de violences sont les maris ou autres partenaires.
Par mounamak