L’imam Alioune Ndao est contre l’injustice. Il l’a fait savoir, hier, lors de son deuxième jour d’interrogatoire. « Ceux qui jugent doivent arbitrer de façon juste. C’est un devoir pour la justice de combattre l’injustice », a sermonné celui qui est poursuivi pour les actes de terrorisme par complot ou par menace, acte de terrorisme par association de malfaiteurs, apologie au terrorisme, financement du terrorisme et blanchiment de capitaux.
Prenant la parole, Me Ousseynou Fall demande à l’accusé si le président et le procureur sont des djihadistes dans leur travail. Imam Ndao de rétorquer : « S’ils sont là pour rendre la justice au nom du peuple, dire celui qui a tort et celui qui a raison, sans parti-pris, cela est une forme de djihad ».
Il a admis qu’il est pour l’instauration de la charia au Sénégal mais « cela doit se faire avec la concertation de tous les segments de la société dans la paix et le calme et non avec les armes ».
« Je suis pour la cohabitation pacifique des religions, dans le respect mutuel ». Selon lui, on devrait discuter avec les mouvements islamiques afin de les ramener à la religion.
« Ce sont des mouvements qui se propagent un peu partout dans le monde. Et le Sénégal, avec la position qu’il occupe dans le monde, pouvait jouer ce rôle de médiateur. Je pense qu’il y a autre chose derrière ces attentats. Le terrorisme est un prétexte pour abattre l’Islam », explique-t-il.
