Entre 2000 et 2018, 260 partis politiques ont été enregistrés au Sénégal. Et pour Ndiaga Sylla, expert électoral, « Il fallait, dans le cadre de la crédibilité et la recevabilité des candidatures, envisager une solution, que le récépissé de parti politique ne serve plus à une licence pour des élections ».
Cependant, pour M. Sylla, « l’application de la loi sur le parrainage, à 9 mois de la présidentielle risque de poser problème ». D’après lui, « la période de collecte de signature est relativement courte ».
Il a auparavant estimé que « le parrainage est une loi non consensuelle » même « si elle s’inscrit dans la continuité », lors d’un panel qui portait sur la réforme controversée.
Même son de cloche chez Waldiodio Ndiaye, spécialiste des questions électorales, qui a indiqué que « la loi sur le parrainage, ça va rationaliser les candidats, mais pas les partis politiques ».
A l’en croire, « si la loi est appliquée, on risque d’arriver à 5 partis politiques pour disputer la présidentielle ». « Nous sommes en train de vivre un pré-contentieux électoral et il y a un travail à faire au niveau de la stabilisation du fichier électoral »clarifie-t-il avant d’appeler l’Etat et le Président à « anticiper les contentieux, aussi bien au niveau de la caution que du parrainage, pour apaiser les tensions ».