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Le Garde des Sceaux appelle à faire face aux contempteurs de la Justice

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Le système judiciaire sénégalais doit développer une stratégie devant lui permettre de « faire face à l’œuvre de décrédibilisation » de certains de ses contempteurs, estime le garde des Sceaux, Me Malick Sall.

« Il me semble que le principal défi auquel notre système judiciaire est présentement confronté, consiste à développer une stratégie permettant de faire face à l’œuvre de décrédibilisation de l’institution judiciaire savamment exécutée par certains de nos concitoyens mus par des desseins inavoués », a-t-il dit.

Me Sall présidait l’assemblée générale annuelle de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), qui s’est ouverte samedi à Saly-Portudal où elle se poursuivra pendant deux jours.

Les acteurs de la justice sont appelés, à cette occasion, à faire l’état des lieux, à identifier les problèmes auxquels se trouve confronté le système judiciaire et à proposer des solutions à ces contraintes.

« Il est regrettable de constater que depuis quelques temps, certains individus mal intentionnés se sont investis dans une aventure de déconstruction de l’excellente réputation dont étaient toujours crédités les magistrats sénégalais à travers le monde entier, grâce à d’immenses efforts consentis par les anciens avec l’accompagnement des pouvoirs publics », a déclaré le garde des Sceaux.

Selon lui, ces pourfendeurs de l’institution judiciaire font œuvre de « désinformation » pour tromper certains citoyens en faisant naître « une perception peu reluisante » du service public de la justice.

« Devant ce phénomène tentaculaire, les autorités étatiques au premier rang desquelles, le président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, ont la responsabilité de prendre les mesures appropriées pour permettre une distribution de la justice dans les conditions sécures et de sérénité », a dit Me Malick Sall.

Pour faire face à la « récurrence de ces dérives », l’Union des magistrats du Sénégal se dit prête à revoir sa communication pour davantage faire connaitre la justice.

« L’UMS, consciente du fait que beaucoup de critiques faites le sont parce que leurs auteurs ignorent les règles de fonctionnement de la justice, est prête, dans une démarche purement pédagogique et d’ouverture, à revoir sa communication », a dit son président.

Cette démarche ne « motivée cependant que par le souci de mieux faire connaitre l’appareil judiciaire, et s’engage à s’éloigner de toute polémique ou débat improductif, et de ne s’immiscer dans aucune procédure en cours », a précisé Ousmane Chimère Diouf.

A l’en croire, les magistrats doivent « assumer pleinement leurs responsabilités en se basant uniquement les textes ».

« Ces derniers temps, la justice a fait l’objet d’attaques à tort ou à raison de citoyens’’, a-t-il fait observer, avant d’ajouter que si « la critique objective fondée sur une argumentation juridique est nécessaire pour faire avancer le droit, il n’en est pas de même d’attaques visant la personne même du magistrat dans l’exercice de ses fonctions, en remettant en cause son intégrité, sa dignité et son honorabilité ».

Aussi le président de l’Union des magistrats du Sénégal, après avoir déploré cette situation, a insisté sur l’importance de la justice pour le bon fonctionnement de la société.

« Nul ne peut affaiblir la justice, garante de l’Etat de droit et de l’équilibre de la société, puisqu’elle tient ses pouvoirs directement de la loi et aucun citoyen n’est au-dessus de celle-ci », a assené le magistrat.

Il a appelé les acteurs de la justice « à resserrer les rangs pour faire face aux nombreuses critiques formulées » à l’encontre du système judiciaire « à tort ou à raison ».

Le magistrat estime que ce conclave devrait permettre à l’UMS de faire « une introspection sans complaisance allant dans le sens d’améliorer le service public de la justice pour le plus grand bien du peuple au nom duquel nous rendons des décisions ».

Cette assemblée générale a aussi été l’occasion pour les autorités judicaires de soumettre à la tutelle les problèmes qui entravent le bon fonctionnement de la justice.

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