Directeur général de la société Expresso SA, Abdallah Saeed est dans de sales draps. En effet, tout est parti d’un contrat de location entre Birahim Diop, représenté par son mandataire Ibrahima Tamsir Diop et la société Expresso SA, nous informe Les Echos.
Selon les termes de la citation directe, le 23 mars 2015, les deux parties ont signé un contrat de location. La société de téléphone mobile a été ainsi autorisée a occupé une partie de l’immeuble sis à Sacré-cœur 3, à usage professionnel, pour sa publicité. L’immeuble étant très bien placé dans cette zone, la location était fixé à 400.000 francs par mois. Et selon les termes du contrat, la société Expresso SA avait la charge de faire l’enregistrement, conformément à l’article 7 du bail, qui stipule le preneur à l’obligation de « procéder à l’enregistrement du bail dans les conditions prévues par la loi ».
Mais, jusqu’en décembre 2016 Expresso n’a pas fait l’enregistrement, ce qui est au préjudice du bailleur qui est tenu à des obligations fiscales.
Du coup, le bailleur a servi une assignation en expulsion à l’entreprise, le 10 mai 2017. N’ayant pas comparu, la société Expresso a été ainsi expulsée le 24 juillet 2017 par le juge des référés. C’est alors que les autorités de la société de téléphone mobile on fait appel de la décision.
Et selon toujours les termes de la citations directe, « la société Expresso SA a produit, aux débats, un bail du 21 février 2017 qui porte les formes de signature du représentant du requérant, au moment de la signature du bail le 21 mars 2015 ». Et cette fois, dans le document, il y a l’enregistrement. Birahim Diop qui a demandé à son mandataire Ibrahima Tamsir Diop s’il avait signé ce document, a reçu une réponse négative de ce dernier qui a juré n’avoir jamais signé de contrat avec Expresso le 21 février 2017. D’où pour lui, le faux et l’usage de faux, puisque le document a été déposé devant le juge d’appel.
En tout cas, selon le propriétaire de l’immeuble, l’infraction est avéré et Abdallah Saeed a agis en qualité de directeur général de la société Expresso SA. Ainsi, il a aussi installé l’entreprise de téléphone mobile dans la cause, poursuivie pour civilement responsable.
S’agissant des dommages et intérêts, Birahim Diop réclame 10 millions de francs. L’affaire passe demain devant le juge correctionnel.