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Le charlatan, la photo nue et le chantage

Idrissa Diallo a eu tort de demander service à Yoro Diouma Sall. Ignorant qu’il avait affaire à un escroc, il s’en est ouvert à lui lorsqu’il a voulu s’attacher les services d’un charlatan. Mais, rapporte Les Echos, son imprudence a failli lui coûter sa réputation. Car lorsqu’il s’est rendu auprès du charlatan en compagnie de Yoro Diouma Sall, celui-ci a attendu qu’il soit nu comme un ver devant le charlatan pour le photographier. C’est par la suite qu’il a utilisé ces images obscènes pour extorquer de l’argent au sieur Diallo. Apeuré, ce dernier finit par lui remettre le code de son compte Wave où le prévenu a fait un retrait de 65.000 F Cfa. Craignant ainsi que son bourreau continue à faire pression sur lui, Idrissa Diallo a saisi les éléments de Diamniadio d’une plainte. Malgré cela, Yoro Diouma Sall n’a pas déféré à la convocation des enquêteurs. Ces derniers sont allés le cueillir, l’ont trouvé avec le nommé Ibrahima Ba.
Arrêté, Yoro Diouma Sall a été inculpé pour collecte illicite d’images pornographiques et extorsion de fonds. À la barre des flagrants délits de Dakar où il a été jugé vendredi, il a reconnu avoir pris en photo le plaignant lorsqu’il s’était dévêtu tout nu devant le charlatan tout en contestant le délit d’extorsion de fonds. « Je reconnais l’avoir une fois photographié. Il m’a sollicité pour le mettre en rapport avec un charlatan. Quand je l’ai conduit auprès du charlatan Thierno Ba, qui lui a demandé de se mettre tout nu, j’ai eu l’idée de le photographier pour avoir des preuves. Mais je ne lui ai jamais réclamé de l’argent », a confié ce célibataire sans enfant, demeurant à Sébikotane.
Le procureur, convaincu de la matérialité des faits, a requis 6 mois de prison ferme contre Yoro Diouma Sall. L’avocat des mis en cause, Me Mansour Ndiongue, a plaidé coupable et une application bienveillante de la loi pénale pour eux. Le tribunal au moment du délibéré a condamné Yoro Diouma Sall à 2 mois de prison ferme. Outre cette peine, le juge a réservé les intérêts civils de la victime qui n’est pas venue à la barre pour soutenir ses accusations, avant d’ordonner la destruction de la drogue saisie.

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