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«Le centenaire de la naissance de SEMBENE Ousmane (1923-2007), un Illustre Sénégalais et Africain, père du cinéma africain ou l’aîné des Anciens» par Amadou Bal BA –

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SEMBENE Ousmane fait partie de ces exceptionnels citoyens qui ont fait du Sénégal «Un Grand petit» en référence au titre de mon troisième livre, une Nation prospère, respectée de tous, une démocratie stable, une diversité et l’hospitalité. «Sembène Ousmane est le premier écrivain africain qui ose porter sur sa société un regard lucide, délivré de la nostalgie et des rêveries à l’occidentale. Fermement, il s’attaque au grand mythe : celui de l’Afrique précoloniale, l’Afrique-d’Avant-les-Blancs, que SENGHOR et ses thuriféraires ont figé dans sa grandeur et son émotion» écrit Maryse CONDE.

Fils de pêcheurs, né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor, dans le Sud du pays, en Casamance, SEMBENE aurait eu cette année 100 ans. Je suis persuadé que les générations futures célèbreront encore des siècles et des siècles la contribution artistique de cet exceptionnel et illustre Sénégalais. SEMBENE est issu d’un père pêcheur, Wolof, un Lébou originaire de Dakar qui l’a déclaré en mairie le 8 janvier 1923. SEMBENE est un fils de pêcheur, destiné à reprendre le métier de son père, mais il s’avère qu’il a le mal de mer lors de la pêche en haute mer. «Mon père qui était analphabète en français, possédait la nationalité française. C’était un homme ouvert», dit SEMBENE, mais farouchement attaché à sa liberté : «La seule fierté de mon père, était de me répéter, je ne serai jamais l’employé d’un Blanc», précise SEMBENE. Issu d’un milieu populaire, il appartient à la catégorie des déshérités qu’il n’a jamais cessé de défendre. Un grand-oncle et instituteur, qui en 1923 a ouvert à Marsassoum la première école en langue française, l’inscrit à l’école française. Cependant, dans sa jeunesse, son activité favorite était le vagabondage. «Mon enfance s’est passée entre l’eau, les arbres, la pêche et l’école coranique», dit SEMBENE.

En 1936, SEMBENE rejoint Dakar, après la mort de son oncle, pour préparer le certificat d’études primaires. En 1937, il est renvoyé de l’école pour avoir battu le directeur, Pierre PERARLDI, qui l’accusait, à tort, d’avoir fait disparaître le livre d’un autre élève. SEMBENE a été puni pour l’exemple, en raison de son indiscipline fréquente. Aucune école publique ou privée ne voulant l’accueillir, SEMBENE s’adonne, à partir de 1938, à de petits boulots, notamment d’apprenti mécanicien, de plombier, de maçon, d’aide cuisinier ou de ferrailleur. Pendant un certain temps, SEMBENE suit des cours du soir, s’adonne à la natation. Il connaît une crise de mysticisme de 1938 à 1940. «Il devient musulman croyant à la recherche de la pureté, il se rase la tête et s’abime à la prière», souligne Paulin Soumanou VIEYRA (1925-1987), un de ses biographes. Diplômé de l’école buissonnière, c’est en autodidacte inscrit à l’école de la vie que SEMBENE a complété et développé son savoir. Les prémices d’une conscience politique et syndicale ont déjà été enregistrées au Sénégal, avant son séjour en France. En effet, SEMBENE subit l’influence de Samba DERIGON, un vendeur de journaux qui lui en offre, et qui lui parle de la nécessité de l’indépendance nationale. Durant toute sa vie, SEMBENE sera un lecteur assidu de la presse, et va s’inspirer des faits divers pour alimenter sa réflexion. SEMBENE commence à fréquenter les milieux syndicaux et contestataires, notamment au marché de Sandaga, à DAKAR. SEMBENE renoue également avec les gardiens de la tradition africaine, comme Yahi LAHO, qui auront forte résonnance dans son orientation nationaliste. Après de nombreuses péripéties et quelques petits boulots nécessaires à sa survie, le jeune Sembène intègre un régiment de tirailleurs sénégalais. Engagé volontaire dans l’armée coloniale, au 6ème régiment d’Infanterie, en 1942 à 1946, il est envoyé au Niger, au Tchad, en Afrique du Nord, à Marseille, puis à Baden-Baden, en Allemagne. Cette expérience lui fera réfléchir, par la suite, sur sa condition de colonisé.. «Ousmane Sembène est venu au cinéma par la littérature et à la littérature par l’action syndicale à Marseille» écrit Paulin Soumanou VIEYRA. Ce qui me vient d’abord à l’esprit, ce que SEMBENE, un autodidacte, SEMBENE trouve, en 1949, un métier de docker au port de Marseille. Il exercera ce métier pendant 10 ans. «Être docker à Marseille, c’est un métier très dur, mais on formait une famille qui m’a permis de découvrir, non pas la France, mais le peuple de France», dira SEMBENE. C’est dans cette ville que le destin de SEMBENE bascule. La transmutation se produit, tant sur le plan intellectuel, idéologique que professionnel. «Je n’ai pas fait d’études, et c’est la France qui m’a appris tout ce que je sais», reconnaît SEMBENE. Par sa fréquentation de l’école du Parti, à force de bonnes lectures et de travail, il est devenu l’un des écrivains majeurs et grand témoin du XXème siècle. SEMBENE est donc une leçon de vie pour les vaincus et les désespérés. Rien n’est écrit à l’avance. L’homme, en dépit des contraintes et des difficultés, conserve une grande part toute latitude pour agir sur la voie qu’il se tracer, une sorte d’existentialisme à la Jean-Paul SARTRE. Nous pouvons si nous voulons.

Ensuite, l’artiste dominant le cinéma africain, a fait un choix déterminant : «Il a pris le pari de la littérature et du cinéma pour pouvoir vivre et agir dans l’Afrique postcoloniale» écrit Valérie BERTY, dans sa biographie «Sembène, un homme debout». De quelque côté se tourne SEMBENE, il s’aperçoit que la création littéraire sur l’Afrique est dominée par les Européens. Il est convaincu que la meilleure façon de toucher les grandes masses, c’est outre le livre, mais c’est surtout le cinéma. En nationaliste, SEMBENE Ousmane, dans ses films, a privilégié les langues nationales notamment le Ouolof afin de mieux entrer en symbiose avec les populations sénégalaises non alphabétisées. «Un cinéaste, qu’il soit de cinéma ou de télévision, du monde de l’image en somme, se réclame d’un héritage très ancien mais toujours vivant : l’oralité. L’image rejoint l’oralité dans la mesure où elle s’adresse à une masse de gens qui, dans le tiers monde et particulièrement en Afrique, n’ont pas les moyens, ni même parfois le temps, de lire. L’image est vraiment un raccourci» dit-il. En effet, si SEMBENE préfère de loin la littérature au cinéma, mais pour lui, la littérature est un luxe pour la grande masse des Africains. Le cinéma, puissant véhicule de la tradition orale, peut-être un puissant outil de communication avec les masses. Aussi SEMBENE est allé, en 1962, à Moscou, à l’Institut Maxim GORKI, apprendre les techniques cinématographiques. Pour lui, un artiste n’est jamais neutre : «Il m’importe pour ma part d’endosser cette responsabilité liée à la prise de parole qu’implique le cinéma. Il s’agit pour moi d’assumer la conscience de mon peuple et de proposer un projet d’avenir. Avec mes films, je cherche à susciter une réflexion, à générer des questions» dit-il.

Artiste engagé, SEMBENE estime que l’Afrique, par ses dimensions pouvant contenir l’Europe et l’Amérique et ses matières premières, n’est pas la périphérie mais le centre. Le colon est resté plus de 5 siècles en Afrique mais a refusé d’apprendre les langues du pays. En revanche lui, un polyglotte maîtrise plusieurs langues. La fonction essentielle de l’artiste n’est pas seulement que de divertir, mais surtout d’éduquer le peuple. «L’art est politique. Pas la politique politicienne, bien sûr, mais l’art joue un rôle en politique. Qu’est-ce que l’art, ou la culture, sinon ce dont l’homme est enveloppé, de sa naissance à sa mort, de la layette au linceul ? Ainsi, dans la tradition africaine, le cinéma est une réalité qui enveloppe l’homme tout entier» dit SEMBENE. Le cinéma devrait être non pas folklorique, mais une écoute de soi de sa culture, de ses préoccupations pour sa dignité et son bien-être : «A l’époque coloniale, le cinéma était une distraction pour étrangers. Le monde africain, le monde noir, n’y existait qu’à travers les bananiers ou les cocotiers, à travers les personnages de bons boys, de braves domestiques. Mais depuis, les cinéastes africains posent de vrais problèmes tant bien que mal, mais ils les posent quand même. Alors les gens commencent à s’identifier lentement à leur histoire. Et le cinéma devient une réalité» dit SEMBENE. Le cinéma est une conscience qui éclaire les peuples africains «Ousmane Sembene était un militant de la liberté qui a usé de sa plume et surtout de sa caméra comme arme de combat. » En outre, c’était un homme qui avait une foi irréductible dans la vertu rédemptrice de l’art qui, de par sa nature créatrice, permettait seul à l’homme à la fois de douter de Dieu et de se rapprocher de LUI en même temps. Ainsi, pour lui, l’homme doit être responsable de son propre destin et de celui de sa société. L’homme (la femme) de culture est celui (celle) qui doit exprimer les défis et les rêves les plus intimes de ses contemporains. Il ne doit pas seulement être «engagé» mais «embarqué» dans tous combats de ses contemporains» dit Samba GADJGO, un des biographes de SEMBENE.

Enfin, en 1963, SEMBENE retourne définitivement au Sénégal et fonde une maison de production, «La Filmi DOMIREEW» (le Fils du Pays). Les thèmes abordés par SEMBENE sont nombreux : le rôle et la place de la femme dans la société, la dénonciation de la bourgeoisie bureaucratique corrompue et éloignée des préoccupations du peuple, le poids des traditions sociales, culturelles et religieuses entravant l’épanouissement de l’individu, et donc la vraie indépendance et le développement de l’Afrique, la quête d’une identité authentiquement africaine, les perversions sexuelles. Effet, aîné des Anciens et maître du cinéma africain, plusieurs thèmes traversent la contribution artistique de SEMBENE Ousmane. Aussi, il a dénoncé avec vigueur, mais avec lucidité, la colonisation, la corruption des gouvernements africains, la cupidité et la vanité des hommes, les religions catholique et musulmane, la duperie de l’aide internationale, les inégalités sociales, l’excision, etc. Homme de son temps, il a été obsédé par les questions d’indépendance, de souverain nationale et d’unité de l’Afrique. «L’héritage de l’Afrique noire est lourd à porter. A peine avions-nous commencé à former des Etats, encore embryonnaires et imparfaits, que nous avons eu l’esclavage, la traite à laquelle certains Noirs ont, d’ailleurs, participé. Des chefs noirs ont été complices, pendant quatre ou cinq siècles, de cette monstruosité. Puis ce fut la colonisation. Peut-être ce qui nous est arrivé de pire. Les colonisateurs ont formé des cadres, mais ce n’étaient que des auxiliaires, incapables de gouverner par eux-mêmes. La présence du maître était devenue nécessaire ! Enfin, nous avons lutté pour l’indépendance. Nous ne savions pas ce que c’était. Nous ne savions même pas qui nous étions» dit SEMBENE.

SEMBENE est un cinéaste politiquement et socialement engagé pour que les consciences s’éveillent. «Comme les autres, je fais partie du monde, ma place je ne permets à personne de l’occuper, et je ne permets à personne de parler à ma place», souligne SEMBENE dans son voyage à l’intérieur de lui-même. «Le cinéma est nécessaire dans toute l’Afrique, parce que nous sommes en retard dans la connaissance de notre propre histoire», précise SEMBENE estime que le rôle de l’artiste est hautement important : «Les gens l’écoutent, attendent qu’il leur parle. Aucun créateur n’a autant de responsabilité dans l’histoire que le romancier et le cinéaste. Et là, nous retrouvons une antique tradition africaine : le griot. Tout le monde sait que le griot est cinglé : dans tous les villages, il y a le simple d’esprit qui ose dire tout haut ce que d’autres ne font que murmurer dans la solitude de leur case. On en rit, mais on reconnaît qu’après tout, il a raison, le fou» dit SEMBENE. Mais SEMBENE ne départit jamais de son humour, une source d’espérance : «Nous avons beaucoup de misère, mais nous avons le sens de l’humour le plus aigu, même à notre détriment. Ce n’est pas une faiblesse, c’est une force. Nous rions de nous-mêmes. Ça aussi, c’est notre culture. Imaginez la misère qu’il y a en Afrique : si les Africains, avec cette misère, ces maladies devenaient tristes, mais ce serait la fin de tous les peuples africains» dit-il.

En particulier, symbole d’un homme de refus, jaloux de sa liberté absolue, un guerrier inflexible à l’esprit caustique, SEMBENE est un adversaire résolu de la Françafrique, son film, «Ceddo», a été interdit par Léopold Sédar SENGHOR, et son «Camp de Thiaroye» banni en France : «A l’extérieur, nous avons des adversaires, comme nous avons des alliés. Je dirais que les ennemis de l’Afrique, ses ennemis permanents, se trouvent à l’intérieur. Pour aller de l’avant, nous devons donc régler nos propres affaires et compter, d’abord, sur nous-mêmes. Au fond, nous avons trois priorités : soigner nos maux avec nos moyens propres, même s’ils sont limités, développer la scolarité, assurer du travail à la population» dit SEMBENE. Cet anticolonialisme est flagrant dans le film «Camp de Thiaroye», En effet, la charge contre le colonialisme que profère SEMBENE, dans ce film, est violente. Ainsi, il fait dire, dans ce film, à un de ses personnages noir qui s’adresse à des militaires : «Vous insultez des soldats (les Tirailleurs sénégalais), qui étaient de toutes les batailles. Ils étaient de la première armée libre. Où étiez-vous en 1940 ?». Dans «le Camp de Thiaroye», SEMBENE relate les revendications des tirailleurs sénégalais confinés dans la banlieue de Dakar, lors de leur retour d’Europe le 1er décembre 1944, juste avant à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Ils ont été massacrés à l’arme lourde et considérés comme des «insurgés».

SEMBENE dénonce, notamment dans «Xala» sans modération, tous ces régimes autoritaires et corrompus africains qui ont reproduit des comportements pires que le colonisateur. Après la décolonisation une bourgeoisie bureaucratique a pris la place des Blancs, sans se préoccuper du sort des exclus. Les Africains ont les qualités de leurs défauts. Ils n’ont jamais eu le monopole de la vertu, ni avant, ni de nos jours. Le film, «Mandat-Bi» ou le mandat est une attaque en règle contre la bourgeoisie bureaucratique, tatillonne et peu respectueuse du droit des administrés.
Dans son cinéma militant SEMBENE Ousmane a valorisé «L’héroïsme au quotidien», notamment dans «Borom Sarret» en 1963. Féministe, dans «Fatou Kiné», l’Afrique reste profondément maternelle. «Notre société, la société africaine est plus féminine que masculine. Défendre la femme, protéger la femme, c’est protéger le substrat culturel d’une société comme l’Afrique. Les femmes africaines ont subi beaucoup plus les méfaits de l’esclavage, de la colonisation, du néo-colonialisme et de la mainmise des hommes, sans compter le poids des religions. Ce sont elles-mêmes qui se révoltent. Ce n’est pas qu’elles sont femmes, mais elles sont capables de nous montrer autre chose de plus paisible, de plus sociable. Le monde n’a rien d’autre que ça, la sociabilité. Aujourd’hui, nous sommes dans les villes où la seule valeur, c’est l’argent. Et ces femmes travaillent, nourrissent leurs enfants, les amènent à l’école, les soignent» dit-il.

SEMBENE, en sociologue, ne cesse de plaider pour une profonde rénovation des valeurs morales et spirituelles du Sénégal. Ainsi, «Guelwaar», le dernier film de SEMBENE, est un pamphlet extraordinaire sur le chaos moral, religieux et administratif de l’Afrique de notre époque. Depuis son «Borom Sarret» qui a établi le langage cinématographique africain, la vraie noblesse n’est pas celle de la naissance, mais celle du cœur et de l’esprit. La honte, de la mendicité et l’asservissement, ainsi que la corruption sont des maux dont souffre l’Afrique. L’esprit chevaleresque des preux de l’Afrique d’antan, qui survit dans une Afrique en pleine mutation.
Dans son testament, SEMBENE recommande aux jeunes cinéastes de s’ouvrir aux autres, mais de rester profondément Africains : «Ne pas oublier le passé, mais s’ouvrir aux autres. Le problème qui se pose aux jeunes cinéastes africains se pose de la même façon aux cinéastes européens. Quel que soit le cinéaste, il faut faire de l’argent. Moi, je dis : il ne faut pas en perdre, mais il faut faire des films qui s’intéressent à votre société. La société et la communauté. Ça mettra du temps, mais les gens vont regarder les films. C’est aussi une façon de susciter une prise de conscience, de leur faire comprendre que notre avenir est entre nos mains, car ce n’est ni l’Europe, ni l’Amérique, ni la Chine qui feront de nous des hommes, mais c’est nous-mêmes. Voilà l’important. Il n’y a rien d’autre, rien d’extraordinaire, rien d’autre» dit SEMBENE.

SEMBENE a vécu de 1974, jusqu’à sa mort, le samedi 9 juin 2007, avec une américaine, Carrie Dailey MOORE, spécialistes des littératures et cultures d’Afrique, mais aussi costumière, dans son film «Ceddo». Il a eu deux enfants, Alain et Moussa.

SEMBENE a reçu le Prix «Un certain regard» à Cannes en 2004, pour son film, «Moolaadé» (réfugié en peul) s’attaquant à la tyrannie masculine en dépeignant le combat et le martyre d’une femme luttant contre les mutilations sexuelles. Son film, « La Noire de…, premier long métrage réalisé par un Africain, a été présenté au Premier festival mondial des Arts nègres de 1966 et a obtenu le prix Jean Vigo à Paris, ainsi que le Grand prix du festival des Arts nègres. «Ousmane Sembène a marqué les arts africains de manière indélébile. Il est un monument incontournable du monde des créateurs africains. Il appartient au Sénégal, mais aussi à l’Afrique et au-delà au patrimoine commun de l’humanité. Des hommes comme lui, dont l’œuvre est étudiée dans les écoles, lycées et universités de l’univers entier sont les penseurs de l’Afrique nouvelle et les véritables ambassadeurs de leur continent. Grâce à eux, l’Afrique debout, réveillée, est consciente d’elle-même et du monde» écrit Daouda MAR, dans «Africultures».

Références bibliographiques très sommaires

I – Contribution de SEMBENE

1 – Œuvres littéraires

SEMBENE (Ousmane), L’Harmattan, Paris, Présence Africaine, 1964, 299 pages ;

SEMBENE (Ousmane), Le dernier de l’Empire, Paris, Présence Africaine, 1985, 438 pages ;

SEMBENE (Ousmane), Le docker noir Paris, Présence Africaine, 1973, 219 pages ;

SEMBENE (Ousmane), Le mandat précédé de Véhi Ciosane Blanche-Génèse, Paris, Présence Africaine, 1966, 190 pages ;

SEMBENE (Ousmane), Les bouts de bois de Dieu, Paris, Press Pocket, 2002, 379 pages ;

SEMBENE (Ousmane), Niiwam suivi de Taaw, Paris, Présence Africaine, 2001, 189 pages ;

SEMBENE (Ousmane), O pays, mon beau peuple, Paris, Pocket, 1975, 187 pages ;

SEMBENE (Ousmane), Voltaïque, la Noire de …, Paris, Pocket, 2001, 215 pages ;

SEMBENE (Ousmane), God’s Bits of Wood : A Novel of the Independence Struggle in French, introduction de A Adu Boahen, Oxford, 2008, 256 pages ;

SEMBENE (Ousmane), Xala, Paris, Présence Africaine, 1995, 192 pages.

2 – Filmographie
1962- Borom Sarret
1963- L’empire Songhay
1964- Niaye
1966- La Noire de …
1968- Mandabi
1969- Traumatisme de la femme face à la polygamie
1969- Les dérives du chômage
1970- Taaw
1971- Emitaï
1972- L’Afrique aux olympiades, Basket africain aux J.O de Munich RFA
1975- Xala
1977- Ceddo
1987- Camp de Thiaroye
1992- Guelwaar
1999 – Héroïsme au Quotidien
2000- Faat-Kiné
2004- Mooladé.

II – Critiques de SEMBENE Ousmane

Anonyme, «Entretien avec Sembène Ousmane, griot africain», Courrier de l’Unesco, janvier 1990, pages 4-7 ;

BENSALAH (Mohamed), «Ousmane Sembène, une conscience africaine, un destin hors du commun», Africultures, 2009, Vol I, n°76, pages 50-53 ;

BERTY (Valérie), Sembène Ousmane, un homme debout, Paris, Présence Africaine, 2019, 240 pages ;

BESTMAN (Martin, T.), Sembene Ousmane et l’esthétique du roman négro-africain, Québec, Naaman, 1981, 349 pages ;

BOVE (Bruno), «Ousmane Sembène, (1923-2007), une biographie», Africultures, 2009, Vol I, n°76, pages 28-49 ;

BUSCH (Annett), ANNAS (Max), éditeurs, Sembène Ousmane : Interviews, University of Mississippi, 2008, 255 pages ;

CHREACHIN (Firinn, Ni), Sembene in Senegal : Radical Art in Neocolonial Society, University of Birimingham, décembre 1997, 249 pages ;

DIA (Thierno, I), «Ousmane Sembène, l’aîné des anciens», Africultures, 2009, Vol I, n°76, pages 8-13 ;

DIAGNE (Ismaïla), Lire et relire Sembène Ousmane, Paris, Dakar, Harmattan, 2014, 226 pages ;

DIOP (Ousseynou), CHARLES (Danièle) «Entretien avec Ousmane Sembène», Ciné-Bulles, 1993, Vol 12, n°4, pages 28-31 ;

DOUIN (Jean-Luc), «Ousmane Sembène, cinéaste sénégalais», Le Monde, 12 juin 2007 ;

GADJIGO (Samba), Ousmane Sembène, une conscience africaine, préface d’Amadou-Mahtar M’Bow, Paris, Présence africaine, 2013, 252 pages ;

LEE (Sonia), «The Awekening of the Self in the Heroines of Sembene Ousmane», Studies in Contemporary Fiction, 1975, pages 17-25 ;

MAR (Doudou), «Ousmane Sembène, théoricien et praticien du genre romanesque et de la cinématographie en Afrique», Africultures, 2009, Vol I, n°76, pages 173-191 ;

MESTAOUI (Lobna), «Ousmane Sembène, entre littérature et cinéma», Babel, 2011, Vol 4, pages 245-256 ;

MORTIMER (Robert, A), «Ousmane Sembene, and the Cinema of Decolonization», African Arts, janvier 1972, Vol 5, n°3, pages 26-27, 64, 68, 84 ;

MOORE (Carrie, Dailey), Evolution of African Artist : Social Realism, in the Works of Sembene Ousmane, Indiana University, 1973, 289 pages ;

NIANG (Sada), «An Interview with Ousmane Sembène», Contribution in Black Studies, 1993, Vol II, pages 75-94 ;

SIKOUNMO (Hilaire), Ousmane Sembène : écrivain populaire, Paris, Harmattan, 2010, 298 pages ;

TULLY-SITCHET (Christine), «Ousmane Sembène», Africultures, 2009, Vol I, n°76, pages 173- 172 ;

URU LYAM (David), «The Silent Revolutionaries, Ousmane Sembene’s Emitaï, Xala and Ceddo», The African Studies Review, décembre 1986, Vol 29, n°4, pages 79-87 ;

VANNIA-SIHVOLA (Aline), «Paroles intemporelles, entretien avec Ousmane Sembène», Archives cinémathèque, 26 avril 2006 ;

VIEYRA (Paulin, Soumanou), Sembène Ousmane, cinéaste, Paris, Présence africaine, 2012, 244 pages.

Paris, le 4 janvier 2023, par Amadou Bal BA – http://baamadou.over-blog.fr/

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