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«La Reine Élizabeth II (1926-2022) et l’Afrique» par Amadou Bal BA –

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La Reine est morte, vive le Roi ! «J’ai appris la triste nouvelle du décès de Sa Majesté, la reine Elizabeth II. Je salue la mémoire de l’Illustre défunte, au parcours exceptionnel» écrit le président Macky SALL, du Sénégal. La Reine Victoria (1819-1901) est restée au pouvoir pendant plus de 63 ans 7 mois et 3 jours, et Élisabeth II, du 6 février 1952 au 8 août 2022, soit plus de 70 ans, 7 mois et 2 jours. Aucun chef d’Etat, fût-il un grand dictateur n’a pas battu ce record de longévité. «Je ne connais pas de formule unique. Mais au fil des ans, j’ai observé que certains attributs du leadership sont universels et consistent souvent à trouver d’encourager les gens à combiner leurs efforts, leurs talents, leurs idées, leur enthousiasme et leur inspiration pour travailler ensemble» dit la Reine. En raison de ce règne exceptionnel, dans la durée, Elizabeth II a été témoin de grands événements et changements dans la société internationale : Guerre froide, sa fin et maintenant sa résurgence, adhésion de la Grande-Bretagne à l’Union européenne et son Brexit, montée du nationalisme africain, l’Apartheid, les massacres coloniaux notamment le massacre des Mau-Mau, des indépendances et consolidation du Commonwealth, le multipartisme en Afrique, les guerres locales notamment au Biafra (Nigéria), les phénomènes de l’immigration. «Vieillir fait partie de la vie et ça un avantage ; il ne faut pas se plaindre du temps qui passe. L’un des bonheurs de vivre longtemps, et ça un avantage ; c’est la reconnaissance d’un sens et d’un but que l’on doit donner à notre vie» dit la reine Elizabeth II.

Enfant, j’étais intrigué, dans mon Danthiady aux fins fond du Fouta-Toro, ma mère avait accroché deux photos dans notre case. J’avais fini par découvrir plusieurs qu’il s’agissait de Hassan II du Maroc (1929-1999), roi du Maroc et de la reine Élisabeth II. Le Maroc entretient depuis plus siècles de bonnes relations avec le Sénégal au point que le Roi du Maroc voulait revendiquer Saint-Louis comme faisant partie de son territoire. J’ai appris aussi qu’en 1968, la reine Élizabeth II avait rendu visite en 1968 au président Léopold Sédar SENGHOR (1906-2001) pour inaugurer le centre culturel breton à Dakar. Ce qui clôt une vieille rivalité entre Français et Britanniques au Sénégal pendant la colonisation. En effet à plusieurs reprises les Britanniques avaient attaqué et occupé Gorée et Saint-Louis un certain temps. A la fin du XIXème siècle, les Britanniques avaient soutenu la révolte de Maba Diakhou BA (1809-1867, voir mon article), quand il a tué en 1867, une partie de sa famille s’est réfugiée en Gambie.

Cependant, la relation d’Élisabeth II, avec l’Afrique est très ancienne. En effet, la future reine pour célébrer ses 21 ans, est venue en 1947 en Afrique. Miriam MAKEBA (1932-2008, voir mon article) dans ses mémoires relate avoir chanté à cette occasion en l’honneur de la Princesse. Les lois sur l’Apartheid allaient se mettre en place progressivement à partir de 1948. Princesse attachée à la justice, ce premier voyage en Afrique du Sud l’a marquée «Nous partageons le monde, mais nous n’avons pas les mêmes chances ; la société de solidarité fait progresser chacun de ses membres ; elle enrichit leur vie, en valorisant leur diversité. Ce qui kit, le plus solidairement deux Nations, ce sont souvent les contacts entre deux peuples. L’Afrique tient une place unique dans mon cœur» dit-elle à la BBC. Pendant cette période funeste de l’Apartheid, alors que les Occidentaux prétendent être du côté de la liberté les différents gouvernements britanniques, sont restés solidaire avec les ségrégationnistes au nom de lutte contre le communisme. La reine a un pouvoir symbolique ; c’est le premier ministre qui détient le réel pouvoir en Grande-Bretagne, un régime parlementaire. Le concert de Bob GELDORF à Wembley, à Londres, du 11 juin 1988, pour les 70 ans de Nelson MANDELA (1918-2013, voir mon article) a été le point de départ de sa libération après 27 années de prison. Après de ce moment-là la Reine, que personne ne doit toucher, Jacques CHIRAC (1932-2019, voir mon article) le sait, changea d’attitude et acceptera même que Nelson MANDELA, devenu président puisse la tutoyer.

« I have to be seen, to be seen to be believed », la Reine estime que le contact avec le public notamment avec les pays du Commonwealth est un puissant outil pour renforcer la présence de la Grande-Bretagne dans le monde ainsi que le prestige et la monarchie. Aussi la reine Elizabeth II a effectué 305 déplacements à l’étranger, dans 130 pays, mais sa première visite officielle a été réservée à un pays africain, la Libye, le 1er mai 1954, sous le règne du roi Mohamed Idris Al-Mahdi El-Sanussi (1889-1983).

En 1956, la Reine a eu la grande imprudence d’autoriser l’intervention de l’Armée britannique à la suite de la nationalisation du Canal de Suez par Gamal Abdel NASSER, d’Egypte. En revanche, le guerre des Malouines a redoré le blason de la Grande-Bretagne.

La Reine d’Angleterre a visité plus de 20 pays africains ; elle est venue le 9 novembre 1961 en visite officielle au Ghana de Kwame NKRUMAH (1909-1972, voir mon article), premier ministre du Ghana, deuxième pays africain indépendant en 1957, après le Soudan. La Reine a accepté de danser avec Kwame NKRUMAH. Auparavant, les Britanniques, sous Winston CHURCHILL, avaient tenté, vainement, de contrarier l’ascension de Kwame N’KRUMAH au pouvoir, en incitant les Ashanti au séparatisme. Les Ashanti ont été vaincus aux différents scrutins pour les législatives au Ghana.

La reine, Elizabeth II, en dépit de l’avis défavorable de la très conservatrice premier ministre, Margaret THATCHER (1925-2013), s’est rendue au sommet du Commonwealth, en 1979, en Zambie. La Reine a réaffirmé sa farouche hostilité aux inégalités et à la ségrégation raciale. Les pays du Commonwealth ont adopté, à cette occasion, la Déclaration de Lusaka, du 7 août 1979, sur le racisme et les discriminations et condamnant l’Apartheid. En effet, de à , la Reine, et en raison de l’Apartheid, avait refusé de se rendre en Afrique du Sud. En effet, depuis 1947, la Reine ne se rendra en Afrique du Sud que le 19 mars 1995, et a exhorté la jeunesse à reconstruire une nouvelle nation. Cependant, les hommages en Afrique du Sud ne sont pas unanimes «Nous ne pleurons pas la mort de la reine Elizabeth, puisqu’elle nous rappelle une période très tragique dans l’histoire de notre pays et de l’Afrique. Durant 70 ans de règne, la Reine n’a jamais reconnu les atrocités que sa famille a infligées aux peuples autochtones que la Grande-Bretagne a envahi à travers le monde», dit le Parti des Combattants de La Liberté, d’Afrique du Sud. Cependant, le président Sud-africain a rendu un vibrant hommage à Elizabeth II, une «personnalité publique extraordinaire et de renommée mondiale qui a eu une vie remarquable».

L’abdication de son oncle Edouard VIII (1894-1972) en 1936, plaçant son père George VI, sur le trône, a ainsi fait de la Princesse Elizabeth, l’héritière de la Couronne britannique. En effet, la Reine Elizabeth II, en voyage au Kenya, a appris, dans la nuit du 5 au 6 février 1952, à l’hôtel de Treetops, dans la forêt d’Aberdare, une zone d’observation des animaux sauvages, que son père, le roi George VI (1895-1952), est décédé d’un cancer du poumon, à l’âge de 57 ans. «Pour la première fois dans l’histoire du monde, une jeune fille monta un arbre, en tant que princesse et, après avoir vécu ce qu’elle a décrit comme son expérience la plus excitante, elle descendue de l’arbre le lendemain, étant Reine» écrit Jim CORBETT (1875-1955), officier britannique, chasseur et naturaliste. «Aucune formule magique ne peut transformer le chagrin en bonheur» dira la Reine. Elizabeth II ne sera couronnée que le 2 juin 1953.

Les relations avec le Kenya ont été tumultueuses après la révolte des Mau-Mau, en octobre 1952, ayant fait plus de 100 000 morts, et la lutte héroïque de Jomo KENYATTA (1897-1978). En dehors du whisky, de sa répartie, premier de Grande-Bretagne de 1940 à 1945 et de 1951 à 1955, Winston CHURCHILL, est arrivé au pouvoir en pleine montée du nationalisme africain et des idées pour les indépendances «J’ai été élevé à ce stade de la civilisation où tout le monde se plaisait à admettre que les hommes sont inégaux» revendiquant ainsi, fièrement, l’inégalité des races. Dans son anticommunisme notoire, il avait inventé le concept de «Iron curtain», de «rideau de fer». Entendez par-là, tout mouvement de libération nationale est potentiellement une menace pour l’empire britannique «Je suis un enfant de l’ère victorienne, une époque notre pays semblait solidement établi dans ses fondements, où notre domination sur le commerce et sur les mers, était incontestée, et où on ne cessait de se renforcer notre foi et notre devoir de le préserver» dit le premier ministre Winston CHURCHILL. Aussi, Winston CHURCHILL (1874-1965) confisque les terres fertiles des Kenyans pour les donner aux fermiers blancs, les indigènes étant placés dans des camps. C’est qui a provoqué le bain de sang au Kenya, à la suite de la révolte paysanne et anticoloniale des Mau-Mau, une société secrète des Kikouyous, dont le chef est Jomo KENYATTA qui est jeté en prison. L’état d’urgence, avec ses arrestations arbitraires, ses tortures et ses morts, durera de 1952 à 1960. Le Kenya est devenu indépendant en 1963, mais le gouvernement britannique ne s’excusera de ces massacres coloniaux de Winston CHURCHILL, anobli par la Reine, qu’en 2013 : «Le gouvernement britannique reconnaît que des Kényans ont été torturés ou ont subi d’autres formes de mauvais traitement aux mains de l’administration coloniale. Le gouvernement britannique regrette sincèrement que ces maltraitances aient eu lieu» dit devant la Chambre des communes, William HAGE, ministre des affaires étrangères. Ces excuses ont apaisé en grande partie les relations entre la Grande-Bretagne et le Kenya. Aussi, le président sortant Kenyan, Uhuru KENYATTA et son successeur, William RUIO, ont rendu hommage à la reine Elizabeth II, «une immense icône au service désintéressé de l’humanité».

Alors que sa fortune estimée à plus 425 millions d’euros, Élisabeth II était immensément riche et à un moment donné les Anglais ont appris qu’elle ne payait pas d’impôts ; cela a jeté un trouble dans l’esprit des Anglais globalement favorable à la royauté. Depuis 1993, comme les autres Anglais, la Reine payait ses impôts. Prisonnière de son palais, jeune femme devenue Reine, Elizabeth II a reçu le pouvoir, l’amour, l’infidélité, les affaires de famille et les complots en héritage. Femme implacable, radine et rigoriste, il y a eu l’affaire entre Lady Diana SPENCER (1961-1997) et Dodi AL-FAYED (1955-1997) et cette mort tragique au Pont de l’Alma, le 31 août 1997, mais aussi le divorce de Charles III. La reine, Elizabeth II, est restée pendant 8 jours au château de Balmoral, en Ecosse, dans aller à Londres, rendre hommage à la princesse Diana. Cela lui a été reproché. Ce n’est que le 5 septembre 1997 que la reine Elizabeth I a tenu un discours en hommage à Lady Diana. «Elle était un être humain exceptionnel et doué. Dans les bons moments comme dans les mauvais, elle n’a jamais perdu sa capacité à sourire, à rire ou à inspirer les autres avec sa chaleur et sa gentillesse. Je l’admirais et la respectais, surtout pour son dévouement à ses deux garçons», avait-elle déclaré. Des mots justes et touchants, mais qui sont arrivés bien tard pour la plupart des Britanniques. Les accusations à l’encontre du prince Andrew de prédateur sexuel, le mariage d’un de ses petits-enfants avec une femme qui a du sang noir, mais aussi le Brexit, tout cela a bien secoué le prestige de la très conservatrice royauté britannique. Touchée, mais pas coulée. «Comme toutes les meilleures familles, nous avons notre lot d’excentricités, de jeunes fougueux et capricieux et de mésententes familiales» dit Elizabeth II. En dépit de ces quelques égratignures de la vie, la Reine Élisabeth II a finalement tenu son rang ; les Britanniques sont restés attachés à la monarchie. «Je déclare devant vous tous, que toute ma vie, quelle soit longue ou courte, sera consacrée à votre service et au service de notre grande famille impériale à laquelle nous appartenons tous» avait déjà dit la princesse Elizabeth, le 21 avril 1947, en Afrique du Sud.

En définitive, Elizabeth II, une femme timide, d’une beauté frêle, timide, au maintien modeste et à l’éducation sommaire, montée sur le trône en 1952 sans aucune préparation, a pu se hisser, pendant 7 décennies, au sommet du pays, en dépit des graves turbulences évoquées, sauvant ainsi la dynastie des WINDSOR. Comme le dirait Amadou Hampâté BA, à chaque fois qu’un «vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle». Par conséquent, cette longévité a été une source de sagesse, à l’africaine «Certains estiment qu’une longue vie apporte la sagesse ; je le crois ainsi ; une partie de ce paradoxe vient de la vie : la propension à répandre le Bien, ainsi que la capacité à faire le Mal» dit Elizabeth II à la BBC. En effet, partisane du goût de l’effort, de la résilience et du pragmatisme, la Reine Elizabeth II pense que cela aide à vaincre les obstacles «Quand la vie semble dure, les courageux ne se couchent pas et n’acceptent pas la défaite ; au contraire, ils sont d’autant plus déterminés à lutter pour un avenir meilleur» dit Elizabeth II. Cette petite femme, aristocrate de naissance, petite-bourgeoise dans ses goûts, a réussi, tant bien que mal à sauver la monarchie britannique, dans un monde en pleine mutation. Tout est possible dans la vie, si on a la sagesse d’apprendre. «J’ai vécu si longtemps, que je sais que rien ne reste immuable ; les choses changes et évoluent» dit Elizabeth II à la BBC. Considérée comme la dernière Reine, «Quand elle ne sera plus là, la monarchie continuera, mais sous une autre forme, moins éclatante» écrit Marc ROCH.

Elizabeth II est née le 21 avril 1926 à Londres. Sa mère est Elizabeth BOWES-LYON (1900-2002) : «Ma mère m’a toujours soutenue et encouragée ; elle a une joie débordante de vie et une extraordinaire capacité à apporter le bonheur aux autres» dit-elle. Son père est George VI, né Albert Frederick Arthur George (1895-1952), le second fils de George V. «Les valeurs préservées d’une famille heureuse sont d’un facteur immuable de l’existence humaine» dit Elizabeth II. Son père meurt relativement jeune et son oncle, George disparait pendant la Seconde guerre mondiale «Nous n’avons pas de chagrin, si nous n’avons pas d’amour» dit-elle. Elizabeth II sait aussi les devoirs de reine l’attendaient ; il fallait donc faire le job. «La foi, la famille et l’amitié sont des valeurs éternelles, mais aussi une source de réconfort et d’assurance de soi» dit Elizabeth II. La reine avait une grande estime pour son grand-père, George V, né George Frederic Albert (1865-1936), un roi optimiste : «Mon grand-père avait une grande foi en l’avenir ; ce qui lui donnait la confiance et le courage pour affronter les épreuves» dit la Reine.

La Reine disparaît le 8 septembre 2022 : «Nous sommes tous des visiteurs de notre époque de cette Terre. Nous ne faisons que passer. Notre but dans cette vie est d’observer, d’apprendre, de grandir, d’aimer. Ayant foi en la vie, et en ce qu’elle a de meilleur» avait-elle dit. Elizabeth II, parlant parfaitement la langue française, était mariée à Philippe MOUNTBATTEN de Grèce, Duc d’Edimbourg (1921-2021), le 20 novembre 1947. La Reine se dit favorable à l’institution du mariage «J’y suis favorable. Cette relation entre deux personnes doit de se développer et murir au fil des années. Il faut ainsi préserver la sérénité des relations familles. La tolérance est la clé d’un mariage heureux» dit-elle. Son mari, Philippe de Grèce est originaire de Corfou, et son père a failli être fusillé par les Grecs qui ont déposé la famille royale. Prince de Grèce et du Danemark, Philippe est le petit-fils de Georges Ier de Grèce (1845-1913), fils du prince André de Grèce (1882-1944) et la princesse Alice de BATTENBERG (1885-1969). Le prince déchu et désargenté, Philippe a grandi en France. Son père a abandonné la famille et sa sœur, Sophie (1914-2001) à un nazi. Philippe se fait naturalisé avec l’aide de Lord MOUNTBATTEN (1900-1979) et prend son nom. Le couple a eu Philippe, né le 14 novembre 1948, futur Roi, Anne, née l 15 août 1950, Andrew, né le 19 février 1960, Edward, né le 10 mars 1964. La Reine a eu 8 petits-enfants : Harry, fils de Diana, né le 15 septembre 1984, et marié à Meghan MARKLE, et père de 2 enfants (Lilibet et Archie) ; William, né le 21 juin 1982 ; Béatrice, née le 8 août 1988 ; Eugénie, née le 23 mars 1990 ; Zara née le 15 mai 1981 ; Peter, né le 15 novembre 1977 ; Louise, née le 8 novembre 2003 et James né en 2007. Autant dire que la succession sera bien assurée, mais pour quelle type de monarchie ?

Le futur roi Charles, devrait bien tenir compte des différentes évolutions de la société britannique. Il a divorcé de Diana et s’est remarié avec sa maîtresse Camilla PARKER BOWLES. Jadis le parlement britannique avait refusé à son oncle, George VI, un grand séducteur de se marier à une de ses conquêtes, une femme américaine divorcée ; il avait dû abdiquer. Autres temps, autres mœurs. Charles III saura t-il faire évoluer la monarchie britannique vers la modernité du XXIeme siècle ?

En Afrique, c’est connu et depuis plusieurs décennies, certains Etats comme le Togo, le Gabon et le Tchad sont dirigées par les mêmes dynasties, le fils succédant au père. Dans les autres pays, le Chef de l’Etat et sa famille monopolisent le pouvoir au détriment du Parlement. Comment donc consolider la démocratie en Afrique ? Faudrait-il revenir au régime parlementaire en Afrique, le Chef de l’Etat n’ayant qu’un pouvoir symbolique, à l’instar de la monarchie britannique.

En France, certains appellent à une VIème république. Le général de GAULLE, avec l’élection du chef de l’Etat français au suffrage universel direct en fait un monarque républicain. François MITTERRAND qui avait parlé d’un «coup d’Etat permanent » arrivé au pouvoir en 1981, s’est bien accommodé de ce système présidentialiste.

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Paris, le 8 septembre 2022, par Amadou Bal BA – http://baamadou.over-blog.fr/

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