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La production locale de médicaments ne fait pas plus de 2%

«La production locale de médicaments ne fait même pas 2 % ». Cette déclaration est de Makhtar Dia, Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (ASPIT). Il présidait ce samedi une conférence avec les représentants des médias en prélude à l’atelier régional qui sera tenu du 10 au 12 avril dans la capitale sénégalaise, Dakar, sur le thème : « l’Accord de Bangui, l’accès aux médicaments et le transfert de technologie en faveur de la production locale de médicaments ». Cette rencontre de trois jours sera présidée par les ministres de la Santé, Awa Marie Coll, et d’Aly Ngouille Ndiaye, de l’Industrie et des Mines et des  Directeurs des 17 états membres de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).

Selon lui, cet atelier est une occasion pour parler du transfert de technologie et de la production locale de médicaments en quantité et en qualité. « Cette rencontre permet de faire un transfert de technologie au Sénégal et de former nos spécialistes dans ce domaine, tout en installant des industries pharmaceutiques dans nos pays pouvant faire un impact sur le coût », a indiqué M. Dia.

Avant de préciser : « Il permettra aussi de mieux sensibiliser nos autorités pour que l’Afrique puisse avoir son indépendance en terme de la production et de l’achat de médicaments ». De l’avis du Directeur général de l’ASPIT, beaucoup d’intrants des médicaments viennent du continent noir qui ne bénéficie pas des retombés. « Maintenant l’idée est de voir comment nous devons produire nos propres médicaments étant en phase avec la qualité, tout en accélérant la mise en œuvre des accords pour l’obtention de brevets », a-t-il dit. Ce dernier a révélé également que les conclusions de cet atelier permettront de mettre en place un conseil interministériel qui va suivre de près toutes ces questions liées à la production locale de médicaments et de transfert de technologie.

Pour Safiétou Simporé Diaz, Directeur exécutif de Yolse, « la population d’Afrique subsaharienne est celle dont l’accès aux médicaments essentiels de base est le plus faible ». Raison pour laquelle, il est temps pour les pays africains de mettre en œuvre des mesures appropriées pour garantir l’accès aux médicaments essentiels. Selon elle, « 6 % des personnes à revenu faible n’ont pas accès aux ARV de deuxième et de troisième génération » et que le choix de Dakar n’est rien d’autre que l’efficacité de la diplomatie sénégalaise. « Si tous les pays africains fonctionnaient comme le Sénégal, on aurait plus de chance d’avoir accès aux médicaments essentiels », a-t-elle conclut.

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