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La présidence sénégalaise déclare la guerre aux «fake news»

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La présidence sénégalaise en a visiblement assez des fausses informations, des « fake news » qui concernent l’institution sur internet. La cellule communication appelle donc les citoyens à envoyer sur les réseaux sociaux de la présidence toutes les informations considérées comme fausses et s’engage ensuite à rectifier si nécessaire. Un besoin de clarifier les choses, mais aussi une forme de délation qui interpelle les acteurs de la presse en ligne.

Pour la présidence sénégalaise, les fausses informations sont un « fléau » qui a des conséquences désastreuses. Elle a donc lancé jeudi dernier sur sa plateforme Génération Sénégal l’opération #stopfakenews.

El Hadj Hamidou Kassé, ministre conseiller à la Communication auprès de Macky Sall, indique que l’objectif est avant tout de protéger la présidence « parce que cette institution n’appartient à personne ; elle appartient au peuple sénégalais, elle appartient à la nation sénégalaise. Et tout ce qui peut porter atteinte à son image devra être liquidé, neutralisé », explique-t-il.

Contrôler les médias en ligne ?

Les médias en ligne, très puissants au Sénégal, ou les acteurs politiques friands des réseaux sociaux, ne sont pas cités dans le communiqué de la présidence. Mais ce sont eux qui sont en partie visés.

Abdou Cissé travaille pour le site Dakaractu. C’est un ancien du net, il évolue sur la Toile depuis dix ans. « On peut leur donner le bénéfice du doute en pensant que peut-être c’est pour démêler, comme ils le disent, le vrai du faux, mais cela donne quand même le sentiment qu’ils sont en train de contrôler, de vouloir tout contrôler, souligne-t-il. Le principe, c’est qu’il faut laisser les gens s’exprimer et dire ce qu’ils pensent. »

Chaque semaine ou presque, des sites dédiés à l’information sont lancés au Sénégal avec parfois de véritables lacunes professionnelles. Pour la presse en ligne, c’est à ce niveau-là que l’Etat doit jouer son rôle, en régulant ces pratiques.

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