La Guinée du président Mamady Doumbouya semble ignorer les dures sanctions de la Cedeao infligées au Mali en raison du non-respect par la junte au pouvoir de l’échéance de février pour organiser des élections et ramener les civils au pouvoir. Hier, lundi, rapporte-t-on, les camions de transport de marchandises et les taxis brousse circulaient librement entre la Guinée et le Mali via les villages frontaliers tels que Siradjouba, Balandougou et Gnaouléni. Une libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays comme si de rien n’était alors que la Cedeao avait exigé la fermeture « immédiate » des frontières entre le Mali et les pays membres de l’institution communautaire, le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest, la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques, la coupure des aides financières et le rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali.
« Les frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Guinée resteront ouvertes au Mali », ont en substance annoncé ce jour les autorités guinéennes. Le pays n’ayant pas été associé aux décisions prises à Accra.