La Faculté des Lettres et Sciences Humaines a jusqu’ aujourd’hui une offre de formation professionnelle limitée en Licence (offerte seulement par l’ILEA) alors qu’elle reçoit, chaque année, plus de 10 000 bacheliers orientés dans les filières classiques.
Enfin, le LMD étant organisé en trois sorties (Licence, Master, Doctorat), les formations professionnelles pourraient être une opportunité et une alternative de qualification pour les étudiants. Afin d’éviter qu’un étudiant de Licence 3 sorte du système sans qualification, la Faculté a mis en place six nouvelles formations : Management des Territoires (MATER), Gestion des Patrimoines (GESPA), Criminologie (CRIMINO), Métiers du livre (MELE) , traduction (PROTRAD) ; Communication et Management social (COMAN)
La mise en place des formations professionnelles à la Faculté des Lettres et sciences Humaines s’inscrit dans un contexte global de réformes de l’enseignement supérieur du Sénégal. Ces réformes ont comme cadre de référence la loi sur le LMD, le programme de réformes prioritaires et les conclusions de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement. Elles portent, entre autres orientations, sur la question de l’employabilité des étudiants et la prise en compte, par l’université, des besoins du pays et de l’économie nationale. Ces deux orientations sont désormais les principaux fondements de l’offre de formation (contenus et méthodes d’enseignement, carte universitaire).
Aussi, en s’engageant dans la mise en place des formations professionnelles, la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’UCAD, longtemps considérée comme une faculté à enseignement fondamental, littéraire, voire spéculatif, fait le pari d’adopter un nouveau modèle d’apprentissage fondé sur l’articulation des contenus et des méthodes d’enseignement aux besoins socioéconomiques du pays et sur l’ouverture de l’espace universitaire au monde du travail. Ainsi, propose-t-elle de nouveaux profils de sortie en adéquation avec les métiers et les compétences requises.
Les enjeux et défis
La formation professionnelle se justifie également dans un monde où la gestion de l’environnement, de la sécurité et de la communication, l’accès à l’information sont, aujourd’hui, des enjeux majeurs de sociétés. Dans ce contexte, la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, à travers les formations comme le management des territoires (MATER-ATDL), les métiers du livre (MELE), l’approche socio-anthropologique du crime (CRIMINO), le mangement social (COMAN) a pour objectif de répondre aux défis que posent ces enjeux et qui sont, entre autres, la dégradation de l’environnement, l’inégal accès à l’information, l’insécurité, etc.
De plus, L’acte 3 de la décentralisation transfère davantage de compétences aux collectivités locales. En conséquence, les territoires ont plus que jamais besoin d’experts et de cadres compétents destinés à occuper des fonctions techniques et de responsabilité dans les domaines du développement local, de l’aménagement et de la planification des territoires. Sous ce rapport, la Faculté des Lettres et Sciences Humaines apparaît être l’institution la mieux outillée pour contribuer efficacement à la formation dans les métiers de gestion et de valorisation des territoires (GIDEL, ATDL, MATER, GESPA).