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Keur Massar : Talla Kandji succombe à ses blessures par balle

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Le drame est survenu à la fin de la finale des Navétanes de la zone 5 de l’Odcav entre Sant Yalla (victorieuse) et l’équipe Jaappo. Dès qu’ils sont sortis du stade, des jeunes du quartier ont envahi les rues pour manifester leur joie. Ils scandent des slogans favorables à l’équipe victorieuse, chantent et esquissent des pas de danse.

D’autres débarquent et se mêlent à la liesse populaire. Ils se fondent dans la masse et s’adonnent à des agressions physiques suivies de vols avec usage d’arme blanche.

Alertés, des gendarmes de la brigade territoriale arrivent et tentent de disperser la foule. Ils se heurtent cependant à une farouche résistance des manifestants, qui déclenchent une foudroyante intifada contre les hommes en bleu et attaquent à coups de projectiles leur véhicule d’intervention.

Les pandores répliquent et parviennent à mettre la main sur deux manifestants. Une bataille rangée éclate. Ainsi, face à la furie des vandales, les gendarmes, en effectif réduit, sortent leurs armes de service et tirent des coups de sommation, histoire de doucher les ardeurs bellicistes des jeunes manifestants.

Les derniers instants de vie de Talla entre les différents hôpitaux

A la détonation des coups de feu, la foule se disperse par groupuscules et court dans tous les sens. «C’est dans ces circonstances que le nommé Talla Kandji a reçu une balle au niveau de la cuisse», a laissé entendre un témoin de la scène. Qui poursuit : «quand il (Talla) s’en est rendu compte, il a alerté les gens. Ainsi, un individu qui conduisait une moto a volé à son secours et l’a transporté d’urgence au centre de santé de Keur Massar où Talla a communiqué le numéro de téléphone portable de son père. Joint au téléphone pour l’informer du drame, ce dernier a débarqué séance tenante sur les lieux et a conduit son fils dare-dare à l’hôpital Idrissa Pouye (ex Cto), puis à Dalal Jamm, Ouakam et enfin Fann, avant de revenir à l’hôpital Principal.

Le père informe les gendarmes et se fait arrêter

Admis finalement à l’hôpital Principal, vers 4h du matin, Talla est vite pris en charge et interné dans la nuit du vendredi 20 au samedi 31 janvier dernier. «Après quelques jours d’hospitalisation de son fils, le papa est allé, jeudi 2 février, vers 15h, à la brigade de gendarmerie pour les alerter. Aussi curieux que cela puisse l’être, le vieux a été mis aux arrêts puis placé en garde à vue. Il passera la nuit dans la chambre de sûreté de la brigade. Le lendemain, (vendredi 3 février), à 12h, il s’est fait accompagner par un gendarme et est retourné avec lui à l’hôpital. Mais, ils ont trouvé que le garçon avait succombé à ses blessures.

La famille compte ester en justice et réclame la lumière

Aux dernières nouvelles, la famille du défunt compte ester en justice contre le bourreau de l’apprenti-chauffeur. Elle réclame toute la lumière sur l’affaire de celui-ci. Des proches ont fait face, hier, à la presse pour déplorer le meurtre de leur fils. «Talla ne faisait pas partie des manifestants encore moins des vandales. Quand des jeunes du quartier jubilaient dans la rue, d’autres les ont infiltrés et ont commencé à agresser et voler. Ils se sont mis à caillasser le véhicule des gendarmes. Qui ont riposté par des tirs. Quand il (Talla) courait pour sauver sa peau, il a été atteint par balle à la cuisse gauche», indique notre contact.

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