«Jesse OWENS (1913-1980), un athlète noir ayant défié les démons du nazisme. Le sport, les questions raciales et l’exigence d’égalité réelle et de Justice», par Amadou Bal BA –
Il y a plus de 80 ans l’américain James Cleveland dit Jesse OWENS devenait une légende de l’athlétisme en remportant quatre médailles d’or aux jeux olympiques de Berlin organisés du 1er au 16 août 1936, alors que le Nazisme était triomphant. Avant même leur ouverture, la presse du monde entier s’était interrogée sur la nécessité de participer à une fête confiée à un pays qui, depuis sa désignation en 1931, avait nettement viré au fascisme. Finalement, ce furent presque 4 000 athlètes de 49 pays qui participèrent aux épreuves. Seule l’Espagne républicaine avait formellement boycotté ces XIème Olympiades auxquelles l’URSS n’était pas invitée. Dans la capitale du Reich, Goebbels avait donné de fermes instructions pour que l’accueil des visiteurs étrangers soit parfait et que tout signe d’antisémitisme soit gommé. Les communautés tsiganes ont été écartées des centres urbains.
Les organisateurs teutons avaient veillé à ce qu’il ne manque pas un seul bouton de guêtre, ajoutant même quelques belles trouvailles dont la principale fut l’introduction de la flamme olympique, transportée en relais depuis la Grèce. Pendant les compétitions elles-mêmes, les controverses reprirent, cependant, avec en point d’orgue la décision de la délégation américaine de modifier son équipe de relais en remplaçant deux athlètes juifs, Marty GILCKMAN et Sam STOLLER, par leurs coéquipiers noirs Jesse OWENS et Ralph METCALFE.
Sur le plan sportif, les jeux de 1936 furent marqués par le triomphe de l’athlète noir américain Jesse OWENS qui remporte quatre médailles d’or en athlétisme. Jesse OWENS est considéré, en pleine période de ségrégation raciale dans son pays et de montée du nazisme, comme «l’athlète le plus prodigieux des jeux de Berlin, et des temps modernes» écrit Gaston BENAC dans «Paris-Soir». C’est bien après la cérémonie de clôture que s’imposa un scandale resté dans les mémoires : Adolphe HITLER a quitté le stade, refusant ainsi de serrer la main à Jesse OWENS après sa victoire au saut en longueur, le 4 août 1936, venant après celles du 100 mètres du 3 août 1936, en attendant celles du 200 m (5 août) et du relais 4 x 100 m du 9 août 1936. «Ce camouflet au racisme est donné dans la capitale et dans le sanctuaire du racisme. Le chancelier Hitler, en présence d’une foule immense, est contraint de mettre la couronne de chêne sur une tête noire et de proclamer ainsi la faillite d’un de ses dogmes» écrit «L’Humanité» du 7 août 1936.
Suivant la théorie d’un nazi, le professeur de sport allemand, Josef WAITZER (1884-1966) si les Noirs gagnent à l’athlétisme, c’est «en raison de la construction atomique de leur corps. Chez eux, l’angle formé par la cuisse et les os du bassin serait toujours plus grand que chez le Blanc». De sorte qu’en pleine course, selon ce professeur, le travail des muscles des Noirs, leur contraction et leur allongement serait plus rationnel ; chacun des pas de l’athlète noir dépasserait de huit à dix centimètres, ceux de ses adversaires blancs. Par ailleurs, dans son racisme décomplexé, il évoque le «sourire candide» et la «tête d’oiseau de proie» de Jesse OWENS. On connaît, en pleine période coloniale, les théories racistes de l’époque : «Aux Noirs le corps, aux Blancs les vertus et compétences de l’esprit». Jesse OWENS a battu en brèche les théories nazies de la supériorité de la race aryenne. En effet, Dès son arrivée au pouvoir, en 1933, Adolphe HITLER a introduit, à côté des théories de la pureté de la race, les concepts de culte du corps et de l’exercice physique, et espérait faire des jeux olympiques, une tribune de propagande pour ses théories suprémacistes. Or les 100 000 spectateurs du stade de Berlin, avec un décorum antique et des statues géantes de Blancs, ont ovationné un noir, Jesse OWENS, un descendant d’esclaves. C’est la première fois, que des athlètes noirs dominent une compétition internationale. Aussi, la presse française d’extrême-droite se déchaîne. Le succès des athlètes noirs serait dû à «l’animalité de ces enfants d’Afrique» selon Lucien DUBECH, éditorialiste à «l’Action française». Il qualifie John WOODRUFF de «Nègre acéphale, un géant à tête d’oiseau», tandis que pour le journal «le Miroir des sports», «les Nègres sont comme les singes». Dans «l’Auto», Gaston MEYER propose alors, comme Adolphe HITLER, que les «Jeux Olympique soient réservés aux Blancs».
Face à cette théorie absurde et stupide, Jesse OWENS estime que la victoire d’un athlète dépend des secrets de son entraînement, «c’est la qualité qui compte, les dons particuliers, chez les Blancs, comme chez les Noirs. La maitrise de soi-même y a sa part et même la chance. (…). Question de race ? Erreur. La valeur de l’individu est, à mes yeux, le principal facteur qui compte» dit-il dans une interview du 11 août 1936 accordée à Maurice SALLET de «Paris-Match». Dans «Paris-Soir» du 6 août 1936, Gaston BENAC a célébré la victoire de OWENS «ce fut hier la journée de Jesse OWENS, qui donna aux spectateurs quelques aperçus de vitesse et de détente musculaire, toujours dans ce style plein de finesse et de légèreté qui est le sien. Quel est celui des 100 000 spectateurs […] qui ne conservera pas […] la mémoire de ces « foulées merveilleuses » du grand lévrier noir ?». Cette victoire a suscité un débat en France de la nécessité de mobiliser des sujets Français des colonies, comme l’avaient fait Charles MANGIN (1866-1925) et Blaise DIAGNE (1872-1934), en recrutant des Tirailleurs sénégalais. Déjà le 24 septembre 1922, Amadou M’Barick FALL, dit Battling SIKI (1897-1925), un Sénégalais originaire de Saint-Louis, un boxeur, avait battu Georges CARPENTIER (1894-1975). Au marathon des JO à Amsterdam, le 5 août 1928, Ahmed BOUGHERA EL-OUAFI (1898-1959), originaire de Ouled Djellal (Algérie), ouvrier à Renault Billancourt, avait remporté la médaille d’Or.
L’histoire débute en 1931, deux ans avant l’arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne. C’est pendant la session annuelle du CIO que la capitale berlinoise est élue aux dépens de Barcelone. Ce choix entérine le retour de l’Allemagne sur la scène olympique et internationale après l’annulation des Jeux de 1916, prévus à Berlin, et les années de représailles d’après-guerre. Les «Jeux olympiques» de Berlin sont les «jeux de la honte» estime le journal «l’Humanité». C’est le ministre de la Propagande, Joseph GOEBBELS (1897-1945), marginalisant Theodor LEWALD (1860-1947), un Juif, qui imagine la mise en scène olympique de la puissance nazie et de la race aryenne aux yeux du monde entier. En effet, aux jeux olympiques de 1936, Adolf HITLER (1889-1945) voulait prouver la supériorité de la race aryenne. Jesse OWENS démontra qu’il se trompait. En effet, c’est la première de ses quatre médailles d’or à venir avec le saut en longueur, le 200 mètres et le relais 4X100 mètres. Seul Carl LEWIS égalera cet exploit aux Jeux de Los Angeles en 1984. Ultime affront à la propagande hitlérienne : Lutz LONG, l’une des égéries du sport allemand défait par l’Américain, tombera dans les bras de Jesse OWENS après sa victoire. Le chancelier Adolf HITLER quitte le stade. Issu d’une famille bourgeoise de Leipzig, en Saxe, LONG est un blond qui vit dans un manoir, où ses performances sportives lui permettent, à 16 ans, d’intégrer le célèbre Leipzig Sport Club. Très vite, il deviendra un athlète adulé, dans un pays où le nouveau régime utilise le sport comme un efficace outil de propagande nazie. Même le journal d’extrême-droite, l’Action Française, dirigé à l’époque par Léon DAUDET (1867-1942) et Charles MAURRAS (1868-1952) a été obligé de rendre compte, tardivement, de cette extraordinaire performance : «au début de la saison, on entendit parler des exploits accomplis par un de ces Nègres que les Américains blanchissent en universitaires : le nommé Jesse OWENS. (…) c’est extraordinaire, puisque cela n’a jamais été fait par personne. Pourtant les spécialistes ont déclaré que ce n’était pas incroyable, ni inhumain. (…). Ce sont des records du monde, c’est-à-dire qu’ils reculent la limite du pouvoir de l’animal humain». Le journal «Le Temps» qualifie Jesse OWENS de «phénomène noir». Face à cette incroyable performance : «son exhibition fit sensation. Son style particulier, sa souplesse féline, sa maîtrise, sa facilité en un mot, ont démontré qu’à l’heure actuelle, OWENS est aussi imbattable comme sauteur que comme coureur de vitesse».
Jesse OWENS est en cette période l’homme le plus rapide du monde, et le restera jusque bien des années plus tard. Fils de Henry CLEVELAND OWENS (1873-1942) et Marie Emma FITZGERALD OWENS (1876-1940), Jesse OWENS issu d’une fratrie de six frères et soeurs, né le 12 septembre 1913 à Oakville, dans l’Alabama. Son grand-père était esclave, son père, Henry, qui ne savait ni lire ni écrire et sa mère, Mary-Emma étaient métayers, c’est-à-dire guère plus que des esclaves. La nuit, en Alabama, de mystérieux cavaliers masqués parcouraient les plaines au galop, on pouvait voir les flammes des bûchers en forme de croix qu’ils allumaient au sommet des collines, au matin, on découvrait le corps d’un Noir, lynché, se balançant au bout d’une corde. À cinq ans, le petit Owens contracte une pneumonie, aucun médecin ne jugera bon de se déplacer pour soigner un petit nègre. Sa famille misérable quitta son Sud natal, pour chercher du travail dans les aciéries du Nord industriel. Il passa son enfance à Cleveland en Ohio. Doté de qualités athlétiques hors du commun, il développe un don naturel pour l’athlétisme dès 15 ans. Quand il était encore étudiant à l’East Technical High School, il égala le record du monde de 100 yards (91 m) en 9.4 secondes, pendant le National High School Championship de 1933, à Chicago. Il commença à fréquenter sa future femme, Minnie Ruth SOLOMON (1935-1980), quand il avait 15 ans et qu’elle en avait 13. Ils se marièrent en 1935. Leur première fille, Gloria, naquit avant leur mariage, en 1932, et ils eurent deux autres filles, Marlene, née en 1939 et Beverly, née en 1940. Alors qu’il fréquenta l’université d’Etat de l’Ohio, Jesse OWENS gagna huit championnats individuels et a battu, en 1935, cinq fois le record du monde. Toute sa vie, il attribua sa carrière aux encouragements de Charles RILEY, son entraîneur du collège, qui l’avait repéré et lancé dans l’équipe nationale.
Les Jeux terminés, quand Jesse OWENS rentre aux États-Unis, où la ségrégation raciale a toujours cours, il n’a pas été honoré par son pays, comme l’exige la tradition. S’il est reconnu pour sa performance, il est de nouveau confronté à la ségrégation raciale. En effet, en pleine campagne électorale, Franklin Delano ROOSEVELT (1882-1945) refusera ainsi de recevoir l’athlète à la Maison Blanche. La star olympique déchante, et reste un citoyen de seconde zone. Il faudra attendre 1955, et Dwight David EISENHOWER (1890-1969), pour que les Etats-Unis lui décernent les honneurs. En effet, 40 ans après ses exploits, le président américain Gerald FORD, lui remettra en 1975, «The Presidential Medal of Freedom», la plus haute distinction accordée à une personnalité civile «Jesse OWENS a réussi un exploit qu’aucun homme d’Etat, aucun journaliste, aucun général n’aurait pu réaliser : il a forcé Adolphe Hitler à sortir du stade» dit le président Gerald FORD (1913-2006). Georges BUSH (1924-2018), père, lui a accordé, à titre posthume, le 28 mars 1990, «The Congressional Gold Medal». Une distinction remise à sa veuve. Le président George BUSH a qualifié Jesse OWENS de «héros olympique et de héros américain de tous les jours. Ce fut un triomphe athlétique sans égal. Mais, c’est plus que cela, c’était vraiment un triomphe pour toute l’Humanité».
Jesse OWENS mourra le 31 mars 1980 d’un cancer du poumon, à Tucson en Arizona. En 2016, un biopic, «La couleur de la victoire» (Race en anglais) retrace son exceptionnel parcours.
Le sport et la question raciale ce n’est pas que de l’histoire ancienne. Notre époque reste marquée par de grands combats contre les démons du racisme. C’est Jesse OWENS lui-même en levant le poing sur le podium, une forme de protestation contre le racisme, avait introduit cette question politique, de l’égalité réelle, sur le terrain politique et sportif. Il a été imité aux JO de Mexico, par des militants du «Black Power» Messieurs Tommie SMITH et John CARLOS, un acte de contestation politique menée par ces athlètes afro-américains, lors de la cérémonie de remise des médailles du 200 mètres, le 16 octobre 1968. Dans les moments qui suivent la carrière de ces athlètes a été brisée. En effet, Tommie SMITH et John CARLOS ont été, immédiatement, exclus du village olympique de Mexico et renvoyés aux Etats-Unis, où une immense majorité de la population les considérait comme des traîtres au drapeau. Plusieurs décennies après, ils ont eu du mal à trouver du travail et ont été confrontés à de graves difficultés financières «Il y a eu des périodes où je ne pouvais plus payer l’électricité, j’ai même dû brûler certains de mes meubles pour me chauffer. Mes enfants ont été harcelés à l’école. Mon épouse s’est suicidée, parce qu’elle ne pouvait plus supporter tout ça» dit John CARLOS.
Le combat, contre le racisme, a été poursuivi par la technique du «genou à terre», par Colin KAEPERNICK, en 2016, le quarterback des 49ers de San Francisco, pendant l’hymne américain. «Je ne vais pas afficher de fierté pour le drapeau d’un pays qui opprime les Noirs et les gens de couleur » dit Colin KAEPERNICK. C’est le mouvement «Black Lives Matter», en raison des brutalités policières, de nos jours, en plein mandat de Donald TRUMP, un suprémaciste et complotiste, qui a changé, fondamentalement la donne. «On parle de superstars des terrains. Ils jouent bien, la foule crie leurs noms dans les stades. Mais beaucoup de ces joueurs sont noirs et lorsqu’ils sortent du vestiaire pour aller récupérer leur voiture, ils peuvent être abattus à cause de la couleur de leur peau» dit John CARLOS. En effet, des libéraux blancs ont rejoint massivement ce mouvement, devenu planétaire avec la mort d’un Noir, George FLOYD, le 25 mai 2020, étouffé par un policier blanc pendant 9 minutes et 29 secondes : «Je ne peux pas respirer» disait-il. Ce mouvement, devenu planétaire, a conduit à la chute de Donald TRUMP et des statues ont été déboulonnées, sauf en France où le bicentenaire de la mort de Napoléon a été célébrée, une loi sur le séparatisme adoptée, Franco LOLLIA, condamné pour avoir badigeonné la statue de Colbert et la famille d’Adama TRAORE attend depuis plus de 5 ans, que Justice soit faite. Kylian M’BAPPE qui avait raté un pénalty au championnat d’Europe, a été copieusement insulté dans les réseaux sociaux. Donald TRUMP a regretté, par la suite, de n’avoir pas levé la troupe, pour réprimer durement les manifestants de «Black Lives Matter».
Cependant, signe des temps, au Sénégal, c’est Mme Jeanne BOUTBIEN, une nageuse, de souche française, qui est le porte-drapeau du Sénégal aux JO de Tokyo de 2020, mais ouverts le 23 juillet 2021 en raison de la pandémie. En France, le porte-drapeau sont Mme Clarisse AGBENGNENOU, une judoka et M. Samir AIT SAID, un gymnaste, issue de la diaspora africaine.
Les JO de Tokyo sont marqués par cet engagement très fort d’encourager la pratique sportive et la fraternité des peuples en refusant toute discrimination. «Nous promettons de prendre part à ces Jeux olympiques en respectant et en suivant les règles, dans un esprit de fair-play, d’inclusion et d’égalité. Ensemble, nous sommes solidaires et nous nous engageons pour un sport sans dopage, sans tricherie et sans aucune forme de discrimination» dit le serment des Jeux olympiques. Cette année, «Imagine», une chanson de John LENNON (1940-1980) symbole de l’Amour et de la fraternité entonnée par Angélique KIDJO a été chantée. «Imagine : aucune possession. Je me demande si tu peux. Pas de cupidité, ni de faim. Une confrérie d’hommes. Imagine tous les gens se partageant le monde. Tu peux dire que je suis un rêveur, mais je ne suis pas le seul. J’espère qu’un jour vous nous rejoindrez. Et que le monde vivra uni» une chanson de John LENNON coédite avec Yoko ONO, une américaine d’origine japonaise.
Bibliographie sélective :
1 – Références en langue française
NEIMARK (Paul), Jesse OWENS : autobiographie spirituelle, Le Havre, Le Mont sur Lausanne, éditions Foi et Victoire, 1980, 223 pages ;
RAINFROY (Claire), «Retour sur la performance de Jesse Owens aux Jeux Olympiques de 1936 de Berlin», Jeune Afrique, 21 juillet 2016 ;
NIEL (Aurélien), SIROST (Olivier), «Sportifs de haut niveau : du record au mythe», Ethnologie française, 2005, n°3, vol. 35, pages 411-423 ;
SALLET (Maurice), «Une interview de Jesse Owens», Paris-Match, n°530, 11 août 1936, 19 pages, spéc page 10 ;
TAELMAN (René), BILLIC (Pierre), DOVOS (Daniel), LOISEAU (Maurice), Les 100 plus grands sportifs de tous les temps : de Jesse Owens à Lionel Messi, Paris, Bruxelles, éditions Jourdan, 2014, 315 pages ;
«L’athlétisme», Action Française, n°177, 26 juin 1935, page 5 ;
«Les jeux olympiques de Berlin», Le Temps, n°27863, du 6 août 1936, page 5.
2 – Références en langue anglaise
EDMONSON (Jacqueline), Jesse Owens, Greenwood Publishing Group, 2007, 104 pages ;
McDOUGALL (Chris), Jesse Owens : Trailblazing Sprinter, Abdo, 2011, 112 pages ;
MERYL HENDERSON (M. M. Eboch), Jesse Young Record Breaker, Simon and Schuster, 2008, 196 pages ;
STREISSGUTH (Thomas), Jesse Owens, Twenty-First Century Books, 1999, 112 pages ;
STUCLIFFE (Jane), Jesse Owens, Carolroda Books, 2000 48 pages ;
WAGNER (Tony, Gentry, Heather, Lehr), Jesse Owens : Champion Athlete, 2009, 116 pages.
Paris, le 17 décembre 2016, actualisé le 24 juillet 2021, par Amadou Bal BA – http://baamadou.over-blog.fr/