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Jean-Paul Diaz fait dans la menace: « Si Macky Sall veut vivre en paix, qu’il libère immédiatement Khalifa »

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Jean-Paul Diaz veut obtenir du chef de l’Etat la libération ‘’immédiate et sans délai’’ du maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, incarcéré à la prison de Rebeuss depuis bientôt 7 mois.

Le patron du Bcg, qui prenait part, hier à Thiès, à l’assemblée générale d’installation du comité de lutte pour la libération de Khalifa Sall et le respect des libertés publiques, soutient que Macky Sall est tenu de libérer Khalifa Sall, s’il veut vivre dans la quiétude.

« Entre Macky et moi, il n’y aura rien du tout à moins qu’il accepte de libérer Khalifa. Et pourtant, j’ai activement participé à son accession à la magistrature suprême. On ne peut pas mettre Khalifa Sall en prison et laisser les comptables publics et les percepteurs dehors. Macky Sall n’aura la paix que lorsqu’il acceptera de libérer le maire de Dakar. Il faut qu’il le sache et je pèse mes mots », insiste l’ancien comptable public.

D’après Jean-Paul Diaz, le président de la République peut quitter le pouvoir, par la volonté du peuple. Aussi, précise-t-il, qu’ailleurs en Afrique, le peuple a réussi à faire partir des chefs d’Etat accrochés au pouvoir pendant des années.

« Les burkinabé l’ont fait avec Blaise Compaoré. Yahya Jammeh, même avec toutes ses milices, a été destitué, il n’y a pas longtemps en Gambie. Et le Togo suivra peut-être. Si Macky Sall veut vivre en paix, qu’il libère immédiatement Khalifa. Et il faut également qu’il apprenne à écouter ses aùinés. Je peux être son père », poursuit-il.

Poursuivant son réquisitoire, Diaz père soutient qu’au départ, l’affaire Khalifa Sall ne concernait que deux personnes : le procureur de la République et le juge d’instruction en charge du dossier. Mais, aujourd’hui, regrette-t-il, c’est tout le pouvoir qui s’en mêle.

« Quand j’étudiais le droit, tous ces gens en charge du dossier étaient encore au lycée. Je conseille au pouvoir de libérer Khalifa Sall, parce que c’est trop. Toutes les arguties qu’on entend dans la justice, ne sont pas fondées. On ne peut pas appréhender un ordonnateur et laisser dehors les comptables publics. Il y a des décisions, quand on les lit, c’est indigne de juristes. Ce n’est pas sérieux. Au début, je critiquais la justice aux ordres du parquet. Nous avons une justice domestique », fulmine Jean-Paul Diaz.

A son avis, si le pouvoir ne libère pas Khalifa Sall et continue à jouer à ce jeu-là, on risque d’arriver là où on ne maîtrise rien du tout. En revanche, le leader du Bcg annonce que ses camarades et lui, qui œuvrent pour la libération de Khalifa Sall, ont déjà rencontré le corps diplomatique accrédité à Dakar pour leur faire part de cette affaire.

Pour sa part, Moussa Tine, qui a craqué au cours de son intervention et fondu en larmes, interpelle le Parti socialiste qui, selon lui, est concerné au premier chef dans ce combat pour la défense des libertés individuelles au Sénégal. Idem pour tous les partis de gauche qui, de l’avis du président de l’Alliance démocratique Pencoo, devraient être dans cette même posture pour une question de valeurs.

Outre Moussa Tine et Jean Paul Diaz, le maire de Dalifort Idrissa Diallo, de Sicap-Derklé-Dieuppeul Cheikh Gueye et le fils du maire de Dakar Cheikh Sall, ont tous honoré de leur présence, l’assemblée générale d‘installation du Comité de lutte pour la libération de Khalifa Sall.

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