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Investiture de Joe Biden : le FBI craint des violences dans les 50 États

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Le FBI a envoyé une note aux forces de l’ordre de tout le pays, assurant craindre que des actions violentes soient menées dans les 50 États pour l’investiture de Joe Biden ou en cas de retrait du pouvoir à Donald Trump.

Six jours après l’invasion du Capitole par des partisans de Donald Trump, la situation n’est pas apaisée aux États-Unis. Lundi, ABC News a révélé que le FBI a envoyé une note aux forces de l’ordre de tout le pays, assurant craindre que des actions violentes soient menées dans les 50 États en cas de retrait du pouvoir au président américain -si le 25ème amendement était invoqué- et le jour de l’investiture de Joe Biden. La note interne évoque des informations selon lesquelles des groupes ont appelé à «prendre d’assaut» les législatures et tribunaux locaux, mais aussi qu’«un groupe armé identifié compte venir à Washington le 16 janvier» : «Ils ont prévenu que si le Congrès tentait de retirer le pouvoir au président grâce au 25ème amendement, un gros soulèvement aurait lieu».

Le bureau fédéral incite donc les États à prendre des mesures pour renforcer la sécurité des bâtiments officiels, craignant que la situation de mercredi au Capitole ne se reproduise. Le week-end dernier, déjà, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs États : samedi, des hommes armés ont protesté devant le Sénat du Kentucky contre le gouverneur démocrate Andy Beshear et le sénateur républicain Mitch McConnell, reprochant au patron des élus conservateurs du Sénat d’avoir reconnu la victoire de Joe Biden. Jeudi dernier, une commission parlementaire du Michigan a voté une motion interdisant le port d’armes au sein du Capitole de Lansing, signe de la fébrilité des autorités de l’État, notamment depuis le complot d’un groupe d’extrême droite visant à enlever et exécuter Gretchen Whitmer, la gouverneure démocrate. En avril dernier, des manifestants armés avaient manifesté au sein du Capitole contre le confinement mis en place pour endiguer la propagation du coronavirus.

Donald Trump bientôt mis en accusation

Lundi, après que les républicains se sont opposés à une motion demandant à Mike Pence d’invoquer le 25ème amendement, les démocrates ont déposé une résolution de mise en accusation de Donald Trump, accusé d’«incitation à l’insurrection» pour avoir, depuis deux mois, refusé le résultat de l’élection présidentielle et avoir encouragé ses partisans à se mobiliser, y compris mercredi dernier lors d’un discours prononcé à Washington. «Avec tout cela, le président Trump a gravement mis en danger la sécurité des États-Unis et de ses institutions gouvernementales. Il a menacé l’intégrité du système démocratique, a interféré dans la transition pacifique du pouvoir et a mis en danger une branche du gouvernement. Il a ainsi trahi la confiance en tant que président, au détriment du peuple des États-Unis», est-il écrit dans le document. «Incités par le président Trump, des membres de la foule à qui il s’est adressé ont tenté, entre autres objectifs, d’interférer avec le devoir constitutionnel de la Session jointe pour certifier les résultats de l’élection présidentielle de 2020, ils ont pénétré illégalement et ont vandalisé le Capitole, ont blessé et tué des membres des forces de l’ordre, ont menacé des membres du Congrès, le Vice-Président et le personnel du Congrès et se sont livrés à d’autres actes violents, mortels, destructifs et séditieux.» Les auteurs ont ajouté une mention au 14ème amendement, qui interdit tout personne «qui s’est livrée à une insurrection ou rébellion» d’être à nouveau élue.

Les démocrates prévoient un vote pour ce mercredi. Avec leur majorité, il est fort probable qu’elle soit adoptée, faisant entrer Donald Trump dans l’Histoire comme étant le premier président mis deux fois en accusation par la Chambre des représentants. Le procès en destitution devant le Sénat pourrait avoir lieu plus tard, y compris après l’investiture de Joe Biden.

Un émeutier voulait « mettre une balle dans la caboche » de Nancy Pelosi
Depuis mercredi dernier, le FBI multiplie les appels à témoins pour identifier les partisans de Donald Trump qui ont fait irruption dans le Capitole au moment où le Congrès certifiait les résultats de l’élection présidentielle. Parmi les suspects déjà arrêtés figure Lonnie Coffman, un habitant de l’Alabama, qui avait dans sa voiture, garée à deux pâtés de maison du Capitole, 11 bombes artisanales, un fusil d’assaut et un pistolet. Cleveland Grover Meredith Jr, venu du Colorado en voiture, avait écrit des messages dans lesquels il expliquait son intention de «mettre une balle dans la caboche de Nancy Pelosi en direct à la télé» : il avait en sa possession trois armes à feu et des centaines de munitions. Selon ABC Denver, l’homme n’a pas participé à la manifestation -il est arrivé trop tard- mais a tout de même été arrêté dans un hôtel de Washington et mis en examen notamment pour possession d’arme à feu non enregistrée et possession illégale de munitions.

L’identification de ces personnes est parfois facilitée puisque nombreux sont ceux qui se sont vantés de leur participation à l’invasion du Capitole, multipliant les publications sur les réseaux sociaux.

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