Un Norvégien de 57 ans a été condamné à trois ans et demi de prison en Suède pour avoir conservé le corps de sa femme décédée dans un congélateur, avec des aliments, pendant cinq ans. Durant ce laps de temps, l’homme a touché la pension de son épouse pour un montant total de 100.000 euros.
L’homme a déclaré lors son interrogatoire qu’il avait trouvé le corps sans vie de sa femme en janvier ou février 2018 dans leur maison situé dans le village suédois d’Årjäng, près de la frontière norvégienne. La femme était atteinte d’un cancer depuis des années et sa dernière volonté était d’être enterrée dans leur jardin.
Le quinquagénaire a ensuite affirmé qu’il comptait l’enterrer au printemps. En attendant, il avait conservé son corps dans un congélateur.
Finalement, il ne l’a jamais enterrée parce qu’il avait “perdu le contrôle de lui-même”. Il prétendait avoir un problème de drogue, mais l’expertise psychiatrique a révélé que l’homme ne souffrait d’aucun trouble psychique.
L’homme a caché le décès de sa femme durant toutes ces années, jusqu’à ce qu’il soit victime d’un accident vasculaire cérébral en mars dernier. Il a alors tout avoué à son frère, lequel a contacté la police qui a ensuite découvert le corps dans le congélateur.
“Traitement honteux”
L’homme a plaidé non coupable devant le tribunal. Ce dernier l’a néanmoins condamné à trois ans et demi de prison pour profanation de sépulture aggravée, falsification, fraude aggravée et atteinte à l’ordre public.
“Même s’il affirme que sa femme voulait être enterrée dans le jardin, il n’avait pas le droit de déplacer le corps dans le congélateur”, a déclaré le juge. Il a qualifié de “traitement honteux” le fait qu’il ait conservé le corps de sa femme avec de la nourriture.
L’homme était également accusé de fraude. Comme il n’avait signalé à aucun organisme le décès de sa femme, la pension de celle-ci était toujours versée. Il a ainsi touché illégalement 1,2 million de couronnes norvégiennes, soit plus de 100.000 euros. Le quinquagénaire aurait également signé des documents au nom de sa femme.
Son avocat a l’intention de faire appel. Selon lui, la peine prononcée à l’encontre de son client est trop lourde.