Trois Guinéens ont été tués par balle lors des heurts survenus jeudi à Conakry après la dispersion par les forces de sécurité d’une nouvelle manifestation d’opposants au président Alpha Condé, ont rapporté vendredi des médias africains et étrangers.
Ce bilan a été mis à jour vendredi auprès de l’opposition et de l’hôpital, précise la chaîne d’information panafricaine Africanews sur son site.
Ces décès portent à au moins 20 le nombre de civils tués depuis le début, le 14 octobre, d’une mobilisation contre un éventuel troisième mandat du président Condé. Un gendarme a également été tué, indique la même source.
Les Guinéens sont à nouveau descendus en masse jeudi dans les rues de la capitale à l’appel du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui mène la contestation, rapporte Africanews précisant que des violences ont éclaté sur le trajet de la marche, puis se sont étendues à plusieurs quartiers.
Aucune déclaration officielle n’a été faite au sujet de ces décès vendredi à 16h00 GMT.
La Guinée fait face à une vaque de manifestations depuis que le FNDC a appelé à faire barrage au présumé projet d’Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010, de briguer un troisième mandat en 2020.
Condé, premier président démocratiquement élu, entretient le flou sur ses intentions, mais a lancé en septembre des consultations sur la Constitution ( qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels).
