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Gestion des ordures ménagères: Dakar sous les ordures

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Marcher dans certaines artères de la capitale sénégalaise relève d’un vrai parcours de combattants. Les amas de saleté sur l’avenue Blaise Diagne, à hauteur du marché Tiléne, à Sandaga ou  encore Petersen, sont devenus un véritable risque pour les populations. Et, en plus de l’agression visuelle et esthétique qu’ils créent et de l’odeur nauséabonde et repoussante qui s’y dégagement, ces tas d’immondices peuvent être vecteurs de transmission de maladies. Alors qu’avec une bonne politique de récupération et de recyclage, ils peuvent en faire un secteur très émergent et créateur d’emplois.

Impossible de faire un tour de Dakar sans être impressionner par les piles de saletés  qui jonchent les rues de certains quartiers de la capitale sénégalaise, des amoncèlements d’ordures mélangés aux eaux ménagères dégageant des odeurs nauséabondes et irrespirables qui attirent toutes sortes d’animaux, d’insectes et de micro-organismes (bactéries, champignons, virus, etc.), causes de transmissions de toutes sortes de maladies.

A cause de l’absence de poubelles ou de lieux exclusivement aménager pour les ordures, les usagers jettent leurs ordures par terre, n’importe où et n’importe comment, une situation dont les syndicalistes du secteur de nettoiement imputent la responsabilité à l’Etat et à certaines sociétés en charge de la gestion des déchets solides.

A les croire, c’est « cette politisation accrue du secteur de la gestion des ordures qui serait à l’origine de tous les problèmes de connaissent le secteur ». Mieux, pour eux, c’est ce qui fait que « les travailleurs du nettoiement font face à de nombreuses difficultés liées à leurs conditions de travail précaires ». Ne sachant à quel saint se vouer, ces travailleurs qui tardent à trouver leur salut, ne cesse d’appeler l’Etat « à trouver une solution à nos différents problèmes qui n’ont que trop duré ». Et pourtant si ce secteur était bien encadré, ces travailleurs n’auront même pas besoin de l’Etat. Les ordures encore apelées « Or-Dur » peuvent être véritablement source de gains.

Le recyclage, une solution, des avantages

Le recyclage est un procédé de traitement des déchets, industriels ou ménagers, qui permet de réintroduire dans le cycle de production d’un produit, des matériaux qui composaient un produit similaire arrivé en fine de vie, ou des résidus de fabrication.

En plus d’avoir un impact positif sur l’environnement car il permet de protéger les ressources et la nature, de réduire les déchets et d’économiser les matières premières, le recyclage peut engendrer des bénéfices économiques considérables dans la création d’emplois en étant une véritable source de revenu.

Cependant, Il faudrait formaliser ce business jusqu’ici informel pour ceux qui fournissent le plus gros travail de la chaine de recyclage, à savoir la collecte et le tri. D’où l’importance d’encourager les grands industriels à investir dans cette activité qui est la meilleure politique de récupération des déchets solides.

Les collecteurs de plastiques de la décharge de Mbeubeuss (à 20 km de Dakar) qui parviennent à vendre des tonnes de plastiques par mois en sont une parfaite illustration. C’est une activité économique de la société de consommation, simple et bon marché mais des fois complexe et peu rentable qui nécessite un bon encadrement de ceux qui en ont fait leur métier.

Mbeubeuss ou le business des ordures

Ouverte en 1970, après la fermeture de celle de Hann, la décharge de Mbeubeuss, située à quelques encablures de Keur Massar et Malika, est devenue un véritable gagne-pain pour les centaines de personnes qui y travaillent, comme pour dire que des ordures peuvent naître la prospérité.

Toutes les catégories et tranches d’âges s’y côtoient, femmes, hommes, jeunes, adultes, et sans se soucier des risques auxquels ils peuvent être confrontés à cause de l’insalubrité, ils bravent quotidiennement les ordures, bar de fer à la main à la recherche d’objets à revendre.

Tout autour de l’amas d’ordures, les femmes y ont ouvert des restaurants de fortune où viennent s’apprivoiser les centaines de travailleurs pour qui Mbeubeuss est la principale source de survie. Ces personnes viennent chaque jour récupérer des objets qu’elles revendent aux camions qui viennent déverser les ordures et autres clients particuliers.

Des familles entières survivent grâce à cette activité et c’est pour cette raison que ces dernières ont toujours été contre la décision de l’Etat de fermer définitivement la décharge.

 

Par mounamak

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