L’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle en Belgique après son acquittement en première instance par la Cour pénale internationale (CPI), devrait rentrer en Côte d’Ivoire à la « mi-mars », a annoncé, mercredi, le Secrétaire général de la branche du Front populaire ivoirien baptisée « Gbagbo ou rien» ( GOR), Assoa Adou. Le retour de Laurent Gbagbo fait l’objet de négociations entre ses partisans et le gouvernement depuis le mois de novembre. Il a déjà reçu ses passeports en décembre. Et il y a une dizaine de jours, ses partisans s’étaient d’ailleurs déjà impatientés du manque d’avancée dans ce processus. L’évacuation en France du Premier ministre Hamed Bakayoko pour raisons sanitaires la semaine dernière ne devrait d’ailleurs pas arranger les choses sur cette question.
Laurent Gbagbo pourrait rentrer en Côte d’Ivoire une fois que l’arrêt d’appel aura été rendu par la CPI. La décision est attendue d’ici fin mars; ce qu’on attend est soit la confirmation de l’acquittement, soit son annulation. Récemment nommé, le nouveau ministre ivoirien de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, a annoncé, la semaine dernière, une rencontre à Bruxelles avec Gbagbo pour parler des modalités de son retour en Côte d’Ivoire. Arrêté en avril 2011 après la violente crise post-électorale ayant fait quelque 3.000 morts, Laurent Gbagbo avait été transféré à la CPI de La Haye pour y être jugé pour crimes contre l’humanité