Ibrahima Ly est attrait à la barre de la Chambre criminelle de Dakar pour les faits d’assassinat et de tentative d’assassinat sur respectivement ses deux frères Souleymane Ly et Boubacar Ly. Il risque une peine de réclusion à perpétuité. Si dans sa décision du 04 février prochain, la Chambre suit le parquet qui a demandé cette peine parce qu’estimant que les faits ne souffrent d’aucun doute et sont sans appels.
Une affaire de fratricide à soubassement de règlement de compte. Le jour des faits le mis en cause est allé à Ouakam chez le tuteur de son frère et lui a manifesté le besoin d’être accompagné par son frère Souleymane Ly. Il faisait 22 H, les faits remontent en 2015. C’est le lendemain que le frère sera retrouvé mort, un couteau à coté de son corps gisant inerte dans un bain de sang.
Le même jour, Ibrahima est retourné sur les lieux et a demandé à son autre frère de le suivre, ce dernier a refusé du fait de l’heure tardive. Il sera empoigné par l’accusé qui a cherché à lui trancher la gorge. Ces cris alerteront le voisinage qui a aperçu Ibrahima s’enfuir. Il sera interpellé le lendemain à Colobane. Devant la barre, l’accusé a versé dans la négation. Il affirme avoir été interpellé au rond point Colobane sans comprendre le pourquoi de son interpellation. Ibrahima ira même jusqu’à nier connaitre les deux victimes. « Je n’ai pas de parents, je ne les connais pas, je ne connais pas ces personnes qu’on dit être mes frères , je n’ai rien dit à la police ni au juge d’instruction, je sais Seulement que j’ai fait 4 ans en prison » se défend-t-il.
Dans sa réquisition, le procureur a demandé de le maintenir dans les lieux de prévention et de le condamner à une peine de réclusion à perpétuité. Pour le parquet, les faits sont sans appels.
La défense a plaidé la démence. Selon Me Wone, le sieur Ly ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. En atteste dit-il, son comportement devant la Chambre criminelle. La robe noire pense que la gravité des faits tel que démontrée par le parquet, n’ a pas une explication scientifique. « Le certificat médicale dans l’affaire de tentative de meurtre est de huit jours là où on dit qu’il a failli être égorgé ».
L’affaire est mise en délibéré au 04 février.