On en sait plus sur les raisons de la rencontre passée inaperçue entre le chef de l’état et le patron de Woodside, Peter Colman. En effet, les partenaires du Sénégal négociaient depuis un bon moment, pour pouvoir avancer sur les points bloquants du développement de SNE. Et parmi ces points, il y a le choix stratégique de louer, comme initialement prévue, ou d’acheter la Plateforme de production, de stockage et de déchargement ou FPSO (Floating Production Storage and Offloading). Finalement, les parties (Sénégal-Woodside, Cairn et Fat Limited) ont opté pour l’achat du FPSO. « Ce changement répond à un double objectif de préservation des intérêts des Sénégalais et d’optimisation des paramètres économiques du projet, dans sa globalité », explique le Directeur général de la Petrosen dans un communiqué publié hier.
Poursuivant, Mamadou Faye soutient que « l’achat va permettre à Petrosen et aux contractants d’être le propriétaire du FPSO, de réduire les charges d’exploitation et dans le moyen terme le personnel en charge des opérations de production. Mais, précise M. Faye, « le changement de stratégie n’affectera ni la décision finale d’investissement attendue en décembre 2019, ni la durée totale d’exécution du projet », telle que prescrite dans la version finale du Plan de développement et d’exploitation de Sangomar Sne. Par contre, ce changement consécutif à un affinement de la stratégie de production, consolidé dans le cadre des négociations en cours entre les différentes parties prenantes du développement du champ situé sur les blocs de Rufisque Offshore, Sangomar Offshore profond, va entrainer « une légère modification du planning de production ». Ainsi, révèle le patron de Petrosen, « initialement prévu en fin 2022, le premier baril du champ Sne est désormais attendu en début d’année 2023 ».