La ville de Chicago, dans l’Illinois, accueille la convention nationale du Parti démocrate américain du 19 au 22 août. C’est habituellement lors de ce rendez-vous qu’est validé le choix du candidat démocrate à la présidentielle et celui de son colistier par un vote des délégués du parti. Mais cette fois, Kamala Harris et Tim Walz ont été désignés en amont, par un vote en ligne en août dernier, à la suite du désistement de Joe Biden .
Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis et candidate démocrate à la présidence, s’exprime au Centre Hendrick pour l’excellence automobile du campus de Scott Northern Wake du Wake Tech Community College à Raleigh, en Caroline du Nord, le 16 août 2024.
Des couronnements. C’est ce que sont les conventions du Parti démocrate depuis les années 1970, après que les manifestations violentes de 1968 eurent troublées la dernière convention « ouverte » du parti. Afin de s’assurer du maintien de cette tradition à la suite du retrait de Joe Biden, le Comité national démocrate a organisé un vote virtuel début août destiné à paver la voie à la vice-présidente Kamala Harris et à son colistier. Il s’agissait d’éviter les éventuels problèmes juridiques concernant les bulletins de vote dans l’Ohio, où la date limite pour envoyer le nom du candidat officiellement désigné était le 7 août. Il s’agissait aussi de surmonter le problème de légitimité pour la candidate qui remplaçait Joe Biden au pied levé. Kamala Harris promettait de « gagner » le vote des délégués qui s’étaient engagés pour Joe Biden. Quant aux projets de contestation en justice par le camp républicain, qui accusait Kamala Harris d’avoir « volé » la candidature à Joe Biden ont fait long feu. « Une action en justice aurait sans doute été possible en amont de la convention, mais pas après », estime François de Chantal, professeur en études américaines à l’université Paris-Cité.
19:26
Edition spéciale- Co