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Edito: Le « général » Niass en mission commandée

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La question de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall a été évoquée le premier jour, à la session d’installation de la 13eme législature par le député Cheikh Bamba Dieye. Ablaye Matar Diop qui présidait ladite session et les « répondeurs automatiques » de la majorité, ont refusé tout débat sur le sujet.

En vérité, c’est que, les « éléments du Macky » n’avaient pas d’arguments à faire prévaloir sur la table de la Représentation Nationale qui a bien voulu accorder au maire de Dakar cette immunité. Mais ce déni de considération de la majorité composée d' »automates » dénote à suffisance combien de fois la volonté et l’objectif d’un homme peut venir nuire à l’ordre et la norme établis par l’effort et le sacrifice de plusieurs générations.

Dans l’article 61, alinéa 2 de la Constitution, il est bien écrit que le député est couvert par l’immunité à compter du début de son mandat qui prend effet dès la proclamation des résultats de l’élection législative par le Conseil constitutionnel.

A la lumière de cet article, la lettre des députés du PUR en date du 10 octobre, adressée au « général » Niass et demandant l’arrêt des poursuites devient plus éloquente.

Dans sa missive, le coordonnateur national du Pur, l’HONORABLE Député Issa Sall démontre à l’aide d’arguments que la détention de Khalifa Sall n’est pas conforme au Droit de notre République.

Dans une République qui se respecte ou dans Assemblée nationale digne de ce nom, cette lettre du député Issa Sall devrait être immédiatement suivie d’effet. Mais Moustapha Niass qui a fini de mesurer l’impact de Khalifa Sall sur la présidentielle de 2019, a plutôt préféré de rester fidèle à son serment qu’il avait pris devant son « employeur » après la signature de son premier CDD à l’Assemblée nationale : « Macky douma gueuna goré ». Résultat! La lettre a été rangée dans son tiroir.

Une autre lettre planifiée depuis le sommet n’a durée sur la table du président de l’Assemblée nationale que le temps de sa rédaction pour que le « général » Niass envoie ses troupes au front dans le seul but d’abattre une cible dont les droits les plus élémentaires sont déjà piétinés et bafoués.

Sous le coup des injonctions de l' »Etat major », le « général » Moustapha Niass se précipite à engager les « dépités » regroupés dans sa « comi-zone » vers un « hold-up démocratique ».

Selon les explications d’un membre du Parquet, cette demande de levée de l’immunité parlementaire obéit à « une précaution procédurale ». Mais de qui se moque-t-on vraiment?

S’ils étaient préoccupés par l’article précité en haut, qui dit que: »aucun député ne peut, pendant la durée des sessions être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée », le mieux et le juste aurait été de respecter son immunité consacrée par la Constitution en le libérant dès la proclamation définitive des résultats législatifs par le Conseil Constitutionnel.

En réalité, cette demande de levée de l’immunité parlementaire signée par le Procureur de la République, n’est qu’un aveu de taille: « les droits de Khaf ne sont pas respectés » et que Niass, en mission commandée peut bien de façon machiavélique y apporter une réponse.

Par Landing DIEDHIOU, thieydarkar.com

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