Les droits de l’homme, parfois écrits « droits de l’Homme », également appelés droits humains ou encore droits de la personne, sont un concept à la fois philosophique, juridique et politique, selon lequel tout être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit le droit positif en vigueur ou d’autres facteurs locaux tels que l’ethnie, la nationalité ou la religion.
Selon ce concept, tout être humain, en tant que tel et indépendamment de sa condition sociale, a des droits « inhérents à sa personne, inaliénables et sacrés », et donc opposables en toutes circonstances à la société et au pouvoir. Ainsi, le concept de droits de l’homme est par définition universaliste et égalitaire, incompatible avec les systèmes et les régimes fondés sur la supériorité en dignité d’une caste, d’une race, d’un peuple, d’une classe ou d’un quelconque groupe social ou individu par rapport à un autre; incompatible tout autant avec l’idée que la construction d’une société meilleure justifie l’élimination ou l’oppression de ceux qui sont censés faire obstacle à cette édification.
Ils sont généralement reconnus dans les pays démocratiques par la loi, par des normes de valeur constitutionnelle ou par des conventions internationales, afin que leur respect soit assuré par tous, y compris par l’État.
La première génération est celle des droits de l’homme « civils et politiques » . Les premières revendications trouvent leur inspiration dans le libéralisme. Elles concernent principalement la liberté, la sûreté, la propriété et la résistance à l’oppression (déclaration de 1789), qui sont des droits d’émancipation vis-à-vis d’un État souvent oppresseur. Ces premiers droits sont:
Les libertés individuelles : qui consistent pour chaque individu « à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». On peut compter parmi ces dernières : la liberté physique, dont en premier lieu le droit à la vie, puis l’interdiction de l’esclavage, l’interdiction de la torture et des peines inhumaines ou dégradantes et l’interdiction de la détention arbitraire (Habeas corpus) appelée aussi sûreté (Montesquieu) ; les libertés familiales (liberté du mariage, filiation, et aujourd’hui vie privée); la propriété privée (assimilée par la Déclaration de 1789 à un droit naturel et imprescriptible de l’homme, articles 2 et 17) ; la liberté contractuelle (article 1134 du Code civil français).
Les libertés politiques, englobent le droit de vote; le droit de résistance à l’oppression; le droit de réunion pacifique…
Elles recouvrent entre autres les libertés des cultes, de conscience, de l’enseignement, de communication, d’association, etc.
La deuxième génération consacre les droits « économiques et sociaux ». Il est cette fois question de dignité et de bien-être (éducation, santé, etc.), qui sont des droits sur l’État, inspirés du socialisme au sens large. On peut en donner une liste non-exhaustive : droit au travail; droit à la sécurité sociale; droit à l’éducation; droit de grève (1864); liberté syndicale (loi Waldeck-Rousseau du 21 mars 1884).
Certains ont défini des droits de troisième génération, et même une hypothétique et contestée quatrième génération, même si le débat reste encore ouvert pour ces droits.
Dans les droits de troisième génération, nous retrouverons: les droits environnementaux; le droit au développement;
le droit à la paix; le droit au partage du patrimoine commun de l’humanité; le droit à la différence; le droit des peuples autochtones; le droit des minorités…
La quatrième génération semble l’expression de doctrines isolées qui ne font pas consensus sur leur contenu ou leur existence. On trouve ponctuellement l’évocation d’une quatrième génération des droits dont le contenu peut varier très fortement. Elle peut comprendre des prérogatives au profit des personnes dites « vulnérables » telles que les enfants, les personnes âgées ou handicapées ou encore les femmes.
Par mounamak