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DOSSIER: RIPOSTE DU SENEGAL CONTRE  LES MALADIES TROPICALES NEGLIGEES : Un optimisme d’élimination malgré les contraintes…

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Le Sénégal s’est fixé un objectif de réduction de la morbidité des maladies tropicales négligées. Le pays vise aussi l’éradication conformément aux normes de l’organisation mondiale de la santé (OMS). Cela d’ici 2030. Il faut noter que des maladies comme la lèpre ont été éliminées même si, élimination n’est pas synonyme d’éradication. Les contraintes sont là, malgré les efforts et les actions menées dans le domaine.

 Un objectif de réduire la charge de morbidité

  Les maladies tropicales, négligées (MTN) sont un ensemble de maladies parasitaires bactériennes diverses qui touchent surtout les personnes les plus vulnérables. C’est en effet parce que ça touche cette couche et qu’il y a peu d’intérêts des pays occidentaux, qu’on utilise le vocable ‘’négligé’’. Ces maladies suscitent aussi peu d’intérêts du côté de la recherche et des médicaments. Elles ne créent pas directement un décès mais peuvent toucher la personne pendant des années.  Elles sont aussi handicapantes.  La morbidité est réelle. La létalité   n’est pas directe, les pays occidentaux sont épargnés et la communauté internationale ne manifeste pas beaucoup d’intérêts pour ce qui est des maladies tropicales négligées.  Il faut pourtant assurer le diagnostic précoce, assurer la prise en charge correcte au cas par cas et organiser des campagnes de distribution de masse de médicaments des pour les maladies à chimiothérapie préventive.  

Tous les 79 districts sont endémiques au Sénégal, les chiffres de la campagne

Au Sénégal la cartographie du système sanitaire fait état de   79 districts sanitaires. Ils sont autant qu’ils sont, endémiques.  Du moins pour ce qui est des maladies tropicales négligées. La coordonnatrice du programme de lutte contre les maladies tropicales négligées au niveau du ministère de la santé et de l’action   sociale du Sénégal a notifié que notre pays fait des efforts. « Depuis les années 2000, un nouvel élan est pris pour une meilleure prise en charge de ces pathologies.  Au Sénégal comme à l’instar des pays africains, le Sida, la tuberculose, le paludisme entre autres étaient prioritaires.  Seulement des partenaires appuient aujourd’hui la lutte contre les MTN ».  Il faut noter que vingt (20) MTN sont répertoriées mais le Sénégal lutte contre 13 d’entre elles. Cinq (la filariose lymphatique, l’onchocercose les géo-helminthiases et le trachome) de ces maladies sont à chimiothérapie préventif.  C’est d’ailleurs, ces dernières qui justifient la campagne de distribution de masse de médicaments.  Les huit autres sont dans la prise en charge au cas par cas.  Il  s’agit  entre  autres  de  la  lèpre, de  la  gale, des  morsures  de  serpents  de  la  rage. «  Le  ministère dispose  de  différentes  branches  concernant  les  différentes  pathologies. L’idée étant de contribuer à l’effort international d’élimination des maladies tropicales négligées   d’ici 2030 » Au niveau de 12 régions sur les 14 que compte le Sénégal, une campagne de distribution de médicament a été organisée.  Cela à l’instar   des pays africains, conformément à la recommandation de l’organisation mondiale de la santé.  Cette campagne vise les maladies à Chimiothérapie préventive précitées.  Elle s’est déroulée du 15 au 20 décembre.  Dans ces 12 régions, 46 districts ont été ciblés la filarziose lymphatique   les géo-helminthiases, l’onchocercose. Elle vise la réduction de la charge de morbidité, et à éviter les complications qui découlent de l’évolution chronique.  Les médicaments sont à suffisance. L’organisation mondiale de la santé a facilité l’acheminement des médicaments la pharmacie nationale de l’approvisionnement participe à la gestion des médicaments.

Déficit financier, méconnaissance des MTN, entre autres contraintes

 Ces maladies demeurent méconnues et la lutte doit être multisectorielle. Ainsi la majorité des cibles se trouvent dans les écoles. « Nous collaborons par exemple avec le secteur de l’éducation. Pour cette campagne, ceux sont les enseignants eux-mêmes qui ont administré les médicaments aux enfants » renseigne le docteur Kane.  A l’en croire les partenaires ne sont pas trop nombreux ce qui fait que le programme peut faire face à un déficit financier.  Enda Santé est l’organe d’exécution de l’organisation mondiale du fleuve Sénégal (OMVS).  Qui parle de barrage et d’irrigation parle de bilharziose.   Il y a une forte prévalence de la maladie dans les régions nord à proximité dudit barrage.  Il s’agit de Matam, Saint-Louis et des villes comme Podor.   Le Secteur privé doit également s’impliquer dans la lutte contre ces pathologies.   Et c’est dans ce sillage que l’OMVS, entre autres partenaires, répond à la lutte en tant que partenaires. « Il ne s’agit pas de se limiter au niveau de la santé. Les populations aussi doivent mieux connaitre les maladies.’’ Il y a une insuffisance dans la communication, on entend le programme que pendant la campagne, un plan de communication élaboré va être établit afin de permettre le déroulement de tous les activités.  Il y a aussi la formation des personnels de santé pour une bonne prise en charge au niveau opérationnel.

Un impact économique négatif

Les maladies tropicales Négligées touchent les personnes vulnérables. Elles créent un handicap et ont un impact notoire sur l’économie. Ces maladies sont notées   en grande partie chez les personnes et appauvrissent davantage les victimes.  La pauvreté, l’éducation, l’hygiène entre autres objectifs durables de développement (ODD) sont touchées.  Mieux, selon la coordonnatrice nationale du programme de lutte contre les maladies tropicales négligées au Sénégal, ‘’au moins dix (10) objectifs de développement durable sont affectés. Docteur Ndèye Mbacké Kane affirme sans détours que les éradiquer serait synonyme de contribuer à la réalisation de l’atteinte des ODD.  Il faut noter que les personnes vulnérables sont, les enfants qui sont d’âges scolaires.  Ils sont souvent    confrontés à un manque de rendement scolaire et aussi à l’abandon. Cela à cause des absences répétées.  Pour les femmes, le trachome constitue un problème. La maladie a rendu plusieurs femmes aveugles.  Du point de vue économique, la femme est un pilier au niveau familial. Si elle est aveugle beaucoup de choses ne marchent pas et la répercussion est souvent fatale au niveau de la famille.  Les personnes vulnérables, en plus des femmes et des enfants, ce sont aussi celles démunies. La plupart gagne leur vie au jour le jour. Une fois malades, leurs activités cessent et leur vulnérabilité s’accentue. 

Docteur Ndèye Mbacké Kane coordonnatrice du programme nationale contre les maladies tropicales négligées s’exprime sur cette vidéo….

Filariose, L’optimisme d’élimination en 2026 pour le Sénégal

   La Filariose est maladie parasitaire.  La filariose lymphatique appartient au groupe des maladies tropicales négligées.  Elle est transmise par une piqure de moustique. Les microfilaires se transmettent à base-âge.  C’est pendant des années d’incubation que la maladie se manifeste par une morbidité sous formes handicapante notamment sur ce qu’on appelle les hydrocèles au niveau du scrotum chez les hommes et au niveau des pieds (membres inférieure) on l’appelle aussi éléphantiasis.  Il peut même atteindre les membres supérieurs et les seins.  Du moins selon le Docteur NGayo Sy coordonnateur du programme de la filariose   lymphatique et de l’onchocercose au niveau de la direction de la lutte contre   la maladie du ministère de la santé et de l’action sociale. Il explique en outre que   le Sénégal se fixe l’objectif d’élimination du parasite.  Une campagne de distribution de masse   de médicament se tient tous les ans.  Il ya aussi la prise en charge des malades. ‘’ Au niveau des districts les malades ont été recensés Entre 2018 et 2020, le cumul fait 179 cas d’hydrocèles et 133 cas d’éléphantiasis qui ont été recensés pendant les campagnes de manière passive.  Après la lutte il y a eu le contrôle puis l’évaluation qui a permis de comprendre qu’il est possible d’éliminer.  

 Situation handicapante

 Quand on parle de situation handicapantes, il s’agit de complication de la maladie.  Il ne s’agit pas de situation spontanée, c’est dans la durée.  Ça   peut aller   jusqu’à 10 ans, 20 ans voire plus.  Seulement si « on s’en aperçoit à temps, il est possible de prendre les devants avant que cela n’atteigne le niveau d’irréversibilité ». Tout dépend des cas.  Quand il s’agit des hydrocèles, le traitement existe. « C’est des situations que nos chirurgiens prennent en charge dans les structures dotées de laboratoires ou de personnels appropriés pour faire le travail.  Pour ce qui est de l’éléphantiasis malheureusement à un certain niveau on ne peut rien y faire.  Seulement veiller à l’hygiène et éviter les autres infections, surtout au niveau communautaire. Il y a des conseils d’usage, comment lever les pieds comment gérer la fièvre entre autres… »

Une enquête pour connaitre la cible

 Le docteur Sy estime tout de même qu’une cartographie beaucoup plus rapprochée pourrait donner les chiffres exacts.  L’introduction dans la prise en charge normal    dans le système de santé, et trouver un partenaire   pour les actes chirurgicaux et l’assistance au niveau communautaire est aussi un défi. « Nous sommes à l’état de   discuter avec tous les partenaires   sur la prise en charge des cas de morbidité.  Nous avons posé les premiers jalons pendant les campagnes en recensant les cas. Nous allons maintenant de manière active rechercher les cas au niveau de la communauté effective.  Il faut avant tout cela connaitre la cible.  Pour se faire une enquête doit être menée au niveau intermédiaire, les infirmiers chef de poste et les relais pour ramener la prise en charge au niveau des postes des centres et à tous les niveaux des structures.   Une formation et une mise en niveau est nécessaire à ce niveau.  Ces étapes   permettront de quantifier les malades »

Le docteur Ngayo Sy  coordonne la lutte contre  la filariose lymphatique au Sénégal, il donne les points phares sur cette vidéo…

 

Situation épidémiologique de la Bilharziose : la pauvreté, un facteur déterminent

La bilharziose fait partie des maladies tropicales négligées. Elle est due   à des vers qui sévissent dans l’eau douce.  Ces parasites se développent dans les mares, les marigots et les fleuves. La maladie se manifeste en plusieurs étapes ou phases. Selon le docteur Boubacar Diop coordonnateur du programme de lutte contre la bilharziose et les   géo-helminthiases Il y a ce qu’on appelle la phase de pénétration du phircocerquère qui est libéré par le mollusque hôte intermédiaire de la maladie. « Il va, par voie transcutanée pénétrer l’homme au contact de l’eau. Pendant cette phase, il n’y a pas souvent de complication. C’est des rides qui sont observées au niveau de la partie de pénétration.  La deuxième phase note le docteur Diop est celle infectieuse. Elle se manifeste par des céphalées et ne dure pas très longtemps. Quant à la dernière étape, C’est la phase terminale et il n’y a pas de traitement ».  Il explique également qu’Il y a deux sortes de maladies. « La bilharziose urinaire qui se manifeste par la présence de sang dans les urines. Pour ce qui est de la bilharziose intestinale, les selles sanguinolentes qui constate chez les malades, des enfants le plus souvent ». Autre complication, la maladie   peut être mortelle. ‘’S’il n’y a pas un traitement précoce, la maladie peut évoluer vers des complications tel que l’insuffisance rénale et d’autres complication qui peuvent entrainer la perte du patient’’

 Au Sénégal   sur les 79 districts sanitaires, les 63 sont touchés par la bilharziose.  Et s’agissant des districts touchés, il y a une répartition inégale au niveau des quatorze régions que compte le pays.  Presque toutes les régions   sont touchés. Il y a   cependant une répartition inégale, au niveau des foyers de transmission note le docteur Diop.   Qui poursuit, « Il s’agit du foyer à transmission permanente et continue toute l’année qui se localise dans le bassin du fleuve (les cinq régions du bassin avec l’organisation mondiale pour la mise en valeur du fleuve Sénégal. Au niveau de ces sites sentinelles que sont Saint-Louis, Matam, Louga, Tamba, et Kédougou on observe des prévalences qui sont supérieures à 50%. L’autre foyer de transmission est temporaire, saisonnière. Généralement, la contamination dure quatre mois surtout pendant la saison pluvieuse.  Il concerne les districts du sud et du sud-Est du pays. Ici les prévalences sont moyennes entre 10 et 50% ».  Il faut noter que cette maladie est aussi la maladie de la pauvreté. On fait allusion à l’eau potable. Elle est à l’image du groupe de maladie qu’elle appartient, négligée. Elle mobilise peu de ressources.  A ces contraintes, s’ajoute le problème d’appropriation de la lutte à tous les niveaux. Ceci étant, le problème de prise en charge s’est aussi posé. Il faut nécessairement un respect total du système Water, sanitaire and hygiène in health. Ceci est, dit-il, très difficile parce que, ça fait appel à d’autres secteurs.  C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’une coalition nationale, encore appelée, comité sectorielle qui met en exergue tous les acteurs, est mis sur pieds. L’arrêté en cours de signature concerne le secteur de l’élevage, de l’agriculture et de la santé. Ce cadre va se réunir régulièrement pour parler des problèmes qui concerne cette santé.

Eradication de la bilharziose, une probabilité     

 Le ministère de la santé et de l’action sociale dispose d’une plateforme de collecte de données. « Tous les indicateurs du programme notamment sur la morbidité sont collectées et la prise en charge va se faire au niveau opérationnel.  Il s’agit des postes de santé et districts après confirmation au niveau laboratoire. Cela au-delà des campagnes de distribution de masse des médicaments. Cette activité est l’activité phare qui vise la réduction de la morbidité.  L’éradication est possible. « Le travail de cartographier les zones endémiques a été la première étape. La deuxième étape sera de définir en fonction des résultats obtenus les objectifs. Entre 2016-2020 l’objectif était le contrôle, la réduction de la charge de morbidité. Pour 2020-2025, l’objectif sera scindé en deux sur le plan écologique, environnemental sur le plan aussi des comportements des populations beaucoup de chose n’ont pas changé. C’est une transmission permanente 24h/24H l’objectif sera le contrôle.  Et pour les zones de transmission faible, on peut se fixer l’objectif d’éradication.

Le docteur Boubacar Diop coordonne la lutte  contre la Bilharziose au sénégal, il parle de la question sur cette vidéo

TRACHOME, LE SENEGAL EST EN BONNE VOIE D’ELIMINATION 

Une cartographie de la situation du trachome au niveau du Sénégal a été terminée depuis 2014.  Parmi les districts suspectés sur les    79 que compte le Sénégal, au moins 19 ont été mis sous traitement de masse de médicaments. ‘’ il fallait conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) suivre un groupe pendant une année d’autres deux ans et le dernier pendant trois années.  Aujourd’hui, ils ne sont plus endémiques à la forme active. Cela depuis 2017.  Les deux derniers districts ayant fait l’objet de distribution de masse sont celui de Touba (Capital du mouridisme dans la région de Diourbel) et celui de Saint-Louis, (Région Nord du Sénégal) selon Mactar Dieng Badiane, Ophtalmologue de formation, coordonnateur du programme national de promotion de la santé oculaire au Sénégal en charge du Trachome.

 Un grand pas vers l’élimination

 Le Sénégal a fait un grand pas vers l’élimination par l’arrête de traitement même si la surveillance est encore de rigueur.  La difficulté réside encore au niveau de la forme grave selon le coordonnateur.     Le Trachome est une des maladies tropicales négligées. Il se manifeste comme une forme de conjonctivite un peu banale au début chez les enfants et peut aboutir à la cécité définitive à l’âge adulte. Le Sénégal est en bonne voie d’élimination de cette maladie qui passe comme un problème de santé publique.  La lutte contre cette pathologie a été intégré au ministère de la santé et de l’action sociale au Sénégal depuis au moins les années 2000.   Du moins selon le docteur Mactar Dieng Badiane ophtalmologue de fonction et coordonnateur du programme national de promotion de la santé oculaire au Sénégal en charge du Trachome. Il répondait ainsi à la question de la situation de cette MTN au niveau national.  Trouvé dans son bureau il reçoit et explique en outre qu’il existe une cartographie au niveau du programme pour connaitre le nombre de cas sur la forme qui est notée chez les enfants mais également les formes graves pouvant aboutir à la cécité chez les adultes de 15ans et plus.  Cette cartographie est aujourd’hui terminée dit-il.  Il s’agit de connaitre les prévalences, les taux attendus mais aussi savoir la stratégie à adopter

Prévalence : Au moins 33000 cas de trachome attendus

Sur la base des dernières enquêtes faites s’agissant de la prévalence au moins 33 000 cas de trachome sont attendus.  Ces chiffres de prévalence permettent de faire   des planifications sur le terrain.  La stratégie nouvelle avec l’organisation mondiale de la santé étant de couvrir tout le territoire.   Il s’agit de faire tous les ménages et visiter les personnes qui ont 10 ans et plus et les dépister opérer certains s’il est nécessaire. ‘’ il faut près de 22 000 cas pour atteindre le taux de 0,20%. Pour les deux indicateurs il faut que la forme active soit inférieure à 0,5%. Pour les formes graves les quelques cas isolés que les spécialistes rencontrent dans les services, font un taux largement inférieur au seuil. Les difficultés par rapport à la prise résident dans la capitalisation de l’hygiène collective ». Ce qui compte note le docteur Badiane c’est une lutte multisectorielle. L’accès à l’eau et l’assainissement au cœur de cette lutte serait un facteur déterminant.  Avec le programme d’urgence de développement   communautaires, on a assisté à l’accès à l’eau dans plusieurs localités.  Il y a aussi les latrines qui sont multipliées en plus des efforts du service d’hygiène. C’est en effet la capitalisation des actions qui fait défaut notifie en outre le coordonnateur de la lutte contre le trachome. La ressource humaine existe et est utilisée de manière rationnelle. Le ministère a signé des accords avec des partenaires ce qui fait que les appuis existent mais beaucoup plus d’appuis en terme logistique fera mieux face à cette pathologie.

Il dirige le programme de promotion de la santé oculaire et a, en charge le Trachome, le docteur Mouctar Dieng Badiane  fait le point de la maladie sur cette vidéo…

LA LEPRE, UNE MALADIE SOUS CONTROLE MAIS….

Au Sénégal la lèpre est une maladie sous contrôle. Elle a été éliminé en tant que problème de santé publique en 1995 selon la norme de l’organisation mondiale de la santé.

  L’OMS stipule que tout pays qui enregistre moins d’un cas pour 10 000 habitants a éliminé la maladie.  Il faut tout de même souligner la nuance entre l’élimination et l’éradication.  Il existe encore des cas de lèpre dans le pays a expliqué le docteur Louis Hyacinthe Zoubi, coordonnateur du programme national d’élimination de la lèpre.  Selon lui il existe une disparité avec certaines régions qui notifient beaucoup de plus de cas que d’autres.   L’isolement des lépreux était du moment de la monothérapie et malgré qu’on prenait   la molécule on était toujours contagieux.  C’est dans ce sillage que les Etats qui avaient des cas, avaient pris la décision de parquer les malades. Aujourd’hui, ces villages de recasement n’ont pas lieu d’exister.  Depuis 1982, avec des nouvelles molécules, on peut guérir les malades de la lèpre.

 La situation épidémiologique montre à ce moment une situation partielle en 2020. En 2019 note le coordonnateur, 189 nouveaux cas ont été enregistré.  Cela sur la base de la stratégie du dépistage passif. Autrement dit, le personnel de santé va à la recherche de nouveaux cas au niveau des populations.  La nouvelle stratégie de l’Oms qui est un manuel de référence pour les pays membres vise d’avoir un pays exempt de lèpre.   Il faut noter que les 189 sont pris en charge au niveau des centres de prise en charge.  Les médicaments sont donnés gratuitement aux malades de la lèpre.  C’est l’OMS qui l’offre aux pays.

Les contraintes…

 Les contraintes existent.  Surtout du côté de la sensibilisation, « pour ne pas perdre les acquis, il faut toujours continuer à sensibiliser les populations même si on est à la phase élimination.   L’hygiène individuelle et collective, parler de la prévention et des comportements à adopter quand on chope la maladie.   Il faut aussi que les gens comprennent que quand on est avec un malade de la lèpre on peut ne pas être contaminé.  Seulement un contact étroit et prolongé peut être dangereux.  Si le malade est traité à temps au bout de 48 heures il n’est plus contagieux.  C’est pourquoi une tache au niveau de la peau doit être très tôt suivi par un spécialiste. Sinon les mutilations sont en vie.  Prendre les médicaments à temps pendant six mois peut être la solution. Malgré tout, l’optimisme d’éradication demeure le sentiment le mieux partagé…

Notre pays à éliminer la lèpre et vise l’éradication, le docteur Zoubi  revient sur la riposte dans cette vidéo

Yandé Diop

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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