Jusqu’ici pour connaitre son statut dans la lutte contre le sida, il fallait passer par quelqu’un. Ce pour les explications, le prélèvement du sang, puis, le résultat. Avec l’autotest, même les populations qui n’ont pas le courage de sortir pour se dépister, vont être touchées parce que l’outil leurs sera apporté.
Selon docteur Sanata Diallo responsable du projet Atlas c’est comme un test de grossesse, la personne peut faire elle-même son test et lire au bout de 20 minutes le résultat. C’est une vraie innovation.
Au départ pour le projet on avait proposé une dizaine de pays. Mais c’est le bailleur de fond avec un budget, ils ont restreint jusqu’à trois pays et le Sénégal a été choisi. Le projet est à la phase préliminaire. « Nous sommes en train de travailler sur l’environnement, sur les enregistrements pour pouvoir faire entrer le test dans le pays et sur toute la réflexion avec le pays sur comment nous allons faire. On commence à distribuer réellement les autotests à partir de mars 2019 » dit-elle.
L’objectif est de distribuer pour le Sénégal environ 70 mille tests. « Nous allons construire ces projets sur les leçons apprises pour ne pas commettre les mêmes erreurs. Il y a les populations clés de premières lignes et celles de deuxième ligne. Pour les deuxièmes lignes se sont les personnes qui ne se reconnaissent pas comme population clés. Donc nous passons par les celles qui se reconnaissent comme population clé pour atteindre les autres qui sont cachées ».
Dans la procédure c’est très simple, c’est avec une spatule qu’on fait tourner dans la bouche et après on l’introduit dans un liquide de réactifs. Le budget pour les trois pays y compris la recherche c’est 15 millions de dollar.On pense qu’avec ce test, les trois pays vont aller à l’atteinte du premier 90. On a espoir mais ce n’est pas une seule personne qui va y arriver. Il faut qu’ensemble, on adapte aux réalités du pays. Il y a beaucoup d’obstacles à lever, la stigmatisation, la discrimination. Nous devons réfléchir sur comment nous allons lutter y arriver parce que c’est un facteur important.
