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DIABETE: la Pharmacopée s’invite dans les traitement

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Au Sénégal, parallèlement à la médecine moderne, les sujets diabétiques recourent à la  pharmacopée et la médecine traditionnelle. Les médicaments souvent à base de  plante  proposés par la pharmacopée « sont souvent en rupture parce que très consommés par les malades». «  un recours du fait de l’accès pas très facile  aux soins médicaux mais aussi au coût élevé du traitement » A quelques mètres de l’hôpital Abass Ndao de Dakar qui abrite le seul centre de traitement du diabète au Sénégal, une jeune dame, la quarantaine, expose divers produits en bouteilles et en sachets sur une table. C’est soit des comprimés, des graines, de la poudre et parfois du liquide. Elle renseigne : «Nous  ne vendons que des produits pour diabétiques. Nous avons du riz au sucre en passant par les médicaments. Et nos clients suivent pour la plupart des traitements médicaux.»  Poursuivant son récit, elle vante les bienfaits de ses produits naturels et traditionnels. Sa nouvelle «découverte» s’appelle «Anacardium occidental», anacardier ou pomme d’acajou. La vendeuse donne la posologie de ses produits : «L’anacardium occidental est utilisé principalement pour ses vertus hypoglycémiantes. Les décoctions ou macérations de feuilles et d’écorces permettent en effet de diminuer la glycémie chez les diabétiques. Cette propriété a été confirmée par les scientifiques. Faire bouillir dans un litre d’eau 80 grammes de feuilles (ou d’écorces) pendant quinze minutes. Filtrer après refroidissement et boire dans la journée.» Pour la dame, les feuilles  qu’elle vend sont pasteurisées pour une meilleure conservation. Elle informe que ces produits viennent souvent des pays de la sous-région avec comme exemple le manguier sauvage du Gabon. «C’est  un fruit à pulpe. Les scientifiques ont démontré que le mucilage de ces graines donné à raison de 4 grammes par jour pendant quatre semaines chez les diabétiques de type II provoque la diminution des lipides, des triglycérides, du cholestérol et surtout du glucose sanguin. Ce qui confirme l’utilisation traditionnelle. Prendre plusieurs pincées de graines en poudre par jour», renseigne celle qui expose le produit dans une petite boite en couleur. A ces produits s’ajoute le pervenche de Madagascar. «Il est utilisé pour plusieurs maladies, les tradi-praticiens le connaissent bien,  et pour les diabètes  c’est un produit qui est toujours en rupture du fait de son efficacité. Il  coûte 10 000F Cfa la boite»,  explique toujours la vendeuse qui lui trouve des vertus hypoglycémiantes. Ces usages traditionnels, selon la vendeuse, seraient scientifiquement vérifiés. Elle-même aurait reçu une formation de plusieurs semaines sur ces produits avant de pouvoir les vendre. «Il y a même des médecins qui nous recommande des malades», martèle la dame.

 « Le Moringa ou l’arbre miracle »

  Il est surnommé l’arbre miracle  et poussent dans la majorité  des régions tropicales et désertiques du monde. Le Moringa Oléifère est une plante médicinale à croissance rapide. Les scientifiques le qualifient d’une plante  contenant une forte densité de nutriments très importants pour le maintien de la santé. «En nutrition, on utilise les feuilles fraîches ou séchées, et en médecine populaire on utilise les feuilles, les racines, les fleurs, graines, l’écorce et la résine. Mais il est fortement recommandé de n’utiliser que les feuilles, fraîches ou séchées; les racines pouvant se révéler toxiques lorsqu’ elles sont utilisées inadéquatement»,  renseigne Ibrahima Sakine, tradi-praticien malien basé au Sénégal.

Dans sa ‘’pharmacie traditionnelle’’, il  explique vertus de cette plante : «Les utilisations médicinales et nutritives du moringa concernent : l’anémie et la dénutrition, les douleurs inflammatoires et arthritiques, l’asthme, les problèmes cardiaques, digestifs et intestinaux, les maux de tête, les calculs rénaux, la rétention de liquides, les infections bactériennes, virales, parasitaires et fongiques et les troubles de la thyroïde. Mais aussi et surtout le diabète.»

Un autre vendeur, sénégalais celui-là, en rajouter aux mérites de l’arbre miracle. «Les feuilles de moringa ne constituent pas à elles seules un aliment complet, mais elles sont un merveilleux complément qui permettra, en combinaison à d’autres aliments de base, d’assurer un apport optimum de nutriments. Les feuilles de cet arbre sont surtout utilisées afin de réduire l’hypertension artérielle et le cholestérol, de fortifier les os et de prévenir l’ulcère à l’estomac, afin de combattre le diabète de type 2 et l’obésité», renchérit M. ND, vendeur de produit diabétique.  Y. M diabétique, confie utiliser le produit. Et si chez les vendeurs il ne trouve pas les graines,  il se rabat sur les feuilles. «Lorsqu’on a la possibilité d’utiliser la feuille fraîche, on peut la cuisiner comme tout légume. L’idéal étant de la  vaporiser pour réduire le plus possible la perte de certains nutriments. La feuille cuite de moringa fait penser aux épinards cuits. On peut également utiliser une poudre faite de feuilles séchées et ajouter une cuillérée à soupe par portion de nourriture, pour en rehausser considérablement la valeur nutritive», renseigne-t-il.

 

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