Le doyen des juges, Oumar Maham Diallo, a encore inculpé les cinq (5) veuves des terroristes sénégalais, morts en combat pour le compte de l’Etat Islamique (Daesh) en Syrie.
Le procureur, qui a saisi le juge du premier cabinet d’un réquisitoire supplétif, a visé le financement de terrorisme. Aissata Bâ, la plus radicale, a expliqué les raisons de son transport en Libye, son arrivée en Syrie alors qu’elle était enceinte, le début de la guerre six (6) mois après son arrivée, la mort de son mari alors que son bébé n’avait qu’un mois et ses regrets.
Estimant qu’Aissata Bâ, Fatoumata Cissokho, Abibatou Mbaye, Aissatou Faye Dia et Marème Diop sont aussi coupables de financement de terrorisme, le procureur de la République (Pr) a saisi le doyen des juges d’un deuxième réquisitoire. Un supplétif qui a valu aux cinq veuves, une deuxième inculpation, indique L’OBS.
Ce qui éloigne la date d’expiration de leur séjour carcérale au Sénégal. Ce, après sept années passées dans les geôles libyennes, précisément à Tripoli, en 2016. A la mort de leurs maris au combat pour le compte de l’Etat Islamique (Daesh) en Syrie, elles ont été incarcérées avant d’être rapatriées, avec leurs onze enfants, le 17 mars 2023. Accueillies à l’aéroport par la Division des Investigations Criminelles (Dic), elles ont été envoyées en prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Entendues par le juge d’instruction, Aïssata Bâ et Cie ont été extraites pour une nouvelle charge. L’instruction, qui se poursuit depuis le cabinet du Dji du Tribunal de Grande Instance (Tgi) de Dakar, permet de creuser sur leur implication dans ce groupe de révoltés. Les femmes, qui ont réfuté leur statut de terroristes depuis leur arrivée, ont nié les faits qui leur sont reprochées. Mais, les déclarations d’Aïssata, qui semble être la plus radicale, montrent sa position sur le Djihad.