Il est revenu sur sept arguments cités par la défense pour démontrer que les fonds récriminés ne sont pas des fonds politiques. Le premier est une déclaration de Khalifa Sall qui persiste et signe que ce sont des fonds politiques malgré les propos des percepteurs selon lesquels il n’y a pas de fonds politiques à la mairie de Dakar.
Le deuxième est une déclaration de l’ancien maire Pape Diop qui indique clairement que le DAF Mbaye Touré devra produire les justifications de toutes les dépenses effectuées par la ville dans les délais et formes règlementaires.
Concernant le troisième argument, il s’agit du décret 2012-673 qui n’a pas prévu une rubrique ‘’Fonds politiques’’ dans la nomenclature budgétaire de la mairie de Dakar.
Le quatrième, c’est la déclaration de Seynabou Wade à titre de témoin devant la barre qui a affirmé qu’à l’Assemblée nationale, il y a des fonds politiques et à la mairie, non.
Le cinquième élément, ce sont les propos de Khalifa Sall devant la barre selon lesquels les fonds politiques n’existent qu’à Dakar.
Quant au sixième, il concerne les déclarations de Mbaye Touré qui dit qu’ils n’ont pas été trop regardants. Et enfin le dernier argument, c’est que, souligne le procureur, personne n’a produit, durant ses trois semaines, un document attestant l’existence des fonds politiques à la mairie de Dakar.
« Tout ce que la défense touche devient de l’or pour le procureur, raille-t-il. A supposer que les fonds soient politiques. Pourquoi vous ne vous limitez à ne rien justifier ? Pourquoi a-t-on besoin de produire faux ? Est-ce que des fonds politiques doivent être justifiés par des faux », questionne le maitre des poursuites.
Pour lui, le fait de dire que l’utilisation des fonds est un vieux mécanisme mis en place ne marche pas.
« Ce sont des fonds politiques Khatabine d’inspiration coloniale. Ce n’est pas possible de décaisser un milliard et de dire que vous ne pouvez pas les justifier ».
