La France a enregistré plus de 100 000 demandes d’asile en 2017, soit une hausse record de 17 % par rapport à 2016, où une augmentation de 6,5 % avait déjà été enregistrée.
La France atteint ainsi un niveau « historique », avec une forte hausse des dossiers déposés par des ressortissants d’Albanie et d’Afrique de l’Ouest, selon l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
Un fait qui confirmerait que » la France est dans les tout premiers pays de la demande d’asile en Europe, notamment derrière l’Allemagne qui s’attend à un peu moins de 200 000 dossiers cette année ».
Toutefois, le « taux d’accord » (soit les demandeurs devenant réfugiés) a fléchi, passant de 38 % en 2016 à 36 %en 2017, dont 27 % accordés par l’Ofpra (soit près de 43 000 personnes), le reste provenant des recours devant la cour d’appel (CNDA).
En 2017, le premier pays d’origine des demandeurs d’asile a en effet été l’Albanie, pourtant sur la liste des « pays d’origine sûre », avec 7 630 demandes (hors mineurs accompagnant), soit une hausse de 66 %. L’Ofpra n’a accordé sa protection qu’à 6,5 % des demandeurs albanais.
Ensuite, viens l’Afghanistan qui a représenté 5 987 demandes (+6 %), suivis des ressortissants d’Haïti (stable à 4 934), puis les Soudanais (-24 % à 4 486), et les Guinéens qui ont été 3 780 à solliciter l’asile (+62 %). Le nombre des demandes ivoiriens a plus que doublé avec 3 243 demandes, la République démocratique du Congo avec 2 941 et l’Algérie qui enregistre 2 456.
Faisant de l’Afrique de l’Ouest l’une des première zones de demandeurs d’asile, en France pour l’année 2017.
Des chiffres qui ne devraient pas manquer de nourrir le vif débat sur la politique migratoire de la France.
