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Un faux « Kocc Barma » fait chanter une journaliste

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Dimanche dernier, en début d’après-midi, la demoiselle S. Ndour a reçu, via Wattshapp un message d’un numéro de téléphone de l’Angleterre. L’auteur se présentait comme le fameux Kocc Barma et disait avoir en sa possession une vidéo compromettante d’elle. Il menaçait de la diffuser via son site, le mardi, à condition que son interlocuteur débourse un montant de 200 000 F Cfa ou qu’elle ait une partie de jambes  en l’air  avec lui. Intriguée, la gérante d’un d’institut et journaliste au sein   du groupe de presse a tenté d’en savoir plus. La demoiselle, convaincue de l’inexistence d’une vidéo, a dès lors cherché à le faire arrêter. Elle lui a demander le temps de chercher les sous et lui a donné rendez-vous le mardi.

Mais le maître chanteur a essayé de faire la pression sur elle. Il n’a eu de cesse de la harceler, en la menaçant de publier la vidéo le mardi à 20 heures. Pour mieux la ferrer, il lui a envoyé le montage d’une image sur laquelle il laisse croire aux internautes qui le suivent qu’il a une nouvelle affaire. En attendant le rendez-vous, la demoiselle Ndour a continué à investiguer. Elle s’est renseignée sur les agissements de Kocc, mais on lui a dit qu’il n’utilise pas ce modus operandi. Que probablement, elle a affaire à un escroc ou une connaissance qui veut lui jouer un mauvais tour. On lui a alors conseillé de porter l’affaire à la police.

Elle s’en est ouverte aux limiers du commissariat de Dieuppeul qui lui ont suggéré de prendre langue avec la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (Blcc) l’entité de la police qui est en charge de ce genre d’affaire. Elle est allée  les voir et y a déposé une plainte.

En lieu et place de lui donner de l’argent, elle lui a fait croire qu’elle était dans les dispositions d’avoir une relation intime avec lui. Il a accepté et lui a donné rendez-vous , le mardi à 10 heures, à Dalifort, non loin de l’usine de mèches. A partir de ce moment, les enquêteurs ont pris les choses en main et dicté à la dame la conduite à tenir. Selon nos informations, comme convenu, après avoir discuté avec les enquêteurs en charge de l’enquête, S. Ndour a quitté son domicile pour le lieu de  rencontre. D’après nos sources, une fois dans le bâtiment indiqué, qui est en chantier dans un quartier non peuplé, elle a finalement rencontré son « Kocc ». Celui–ci a confisqué son téléphone, aussitôt. Avant de lui balancer à la figure : « On va changer de lieu. Je te convoque tu viens avec la police. Ce n’est pas ce qu’on s’était dit.  On va ressortir et suis moi. Mais son téléphone éteint, la jeune demoiselle a pris peur, car elle se demandait comment elle allait faire pour indiquer sa présence aux flics. Elle a dit au gars qu’elle n’en pouvait plus et qu’elle était fatiguée. Il y avait des gens non loin. Contre toute attente, le jeune homme lui a remis le téléphone et pris la fuite. Elle a rapidement remis en marche le téléphone pour rejoindre les enquêteurs qui étaient en grand nombres dans les parages. Elle leur a donné son signalement. Après quelques minutes de  recherche, les agents de la Blcc  ont mis la main sur lui.

Il ressort de l’enquête que le faux Kocc Barma se nomme M.Lo. C’est le fils d’un célèbre marabout de la cité religieuse de Ndam. L’enquête montre aussi que ce n’est pas la première fois qu’il agit ainsi. L’homme se faisait passer aussi pour Boy Niang 2.

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