Un ralentissement économique assez fort en Afrique subsaharienne. C’est ce que révèle le rapport du Fonds monétaire international (Fmi) sur les Perspectives économiques de la région intitulé «Sur la corde raide».
Malgré tout, «les perspectives dans la zone Uemoa sont plus fortes que la moyenne en Afrique». Au Sénégal, par exemple, il a été noté «une croissance au-dessus de la moyenne des pays subsahariens, entre 4 et 5%».
Luc Eyraud, chef de division des études régionales au département Afrique du Fmi, invoque ainsi le fait que «certains pays ont une bonne gestion macroéconomique, il y a un niveau de soutien par les Etats de l’activité qui reste assez fort».
L’Afrique subsaharienne, qui a été touchée de plein fouet par les crises, va, par contre, voir cette année, sa croissance «ralentir fortement de plus d’1 point de pourcentage, à 3,6%». Le fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods explique que «le ralentissement international, un resserrement des conditions financières mondiales et une hausse spectaculaire de l’inflation mondiale se propagent dans une région déjà éprouvée par une série ininterrompue de chocs». A cela, Luc Eyraud ajoute les «difficultés d’accès aux marchés internationaux». Une situation qui a, selon l’expert, conduit à la «hausse des prix des produits de base, des produits alimentaires qui renchérissent la facture d’importation pour beaucoup de pays africains». Dans le rapport, il est noté que les «perspectives à court terme sont extrêmement incertaines». «Concrètement, les perspectives de la région sont étroitement liées à l’évolution de l’économie mondiale, alors que, sur le plan local, la situation sociopolitique et sécuritaire de nombreux pays demeure particulièrement délicate», a-t-on précisé dans le document.