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Crash au large de l’avion de  Senegalair: Le voyage du DG de l’Anacim reporte sa mise en examen

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Gérald Gabriel Diop, Mohamed Mansour Sy, El Hadji Mactar Daff et Mamadou Sy inculpés, le voyage du DG de l’ANACIM reporte sa mise en examen. Selon nos informations, Gérald Gabriel Diop, Directeur général de Senegalair, Mohamed Mansour Sy (Directeur des transports aériens à l’ANACIM), El Hadji Mactar Daff, inspecteur navigabilité, et Mamadou Sy, chef du département navigation, ont été inculpés hier par le doyen des juges d’instruction pour homicides involontaires, violations des règles relatifs à la conduite et la sécurité d’un aéronef suite à l’information ouverte dans le cadre du crash de l’avion de Senegalair. Magaye Marame Ndao, DG de l’ANACIM, et le contrôleur Jacob Lèye qui devaient être inculpés le même jour n’ont pas fait le déplacement pour des raisons de voyage mais ils seront inculpés à leur retour au Sénégal. 

Libération est en mesure de révéler que Gérald Gabriel Diop, Directeur général de Senegalair, Mohamed Mansour Sy, Directeur des transports aériens à l’ANACIM, El Hadji Mactar Daff, inspecteur navigabilité, et Mamadou Sy, chef du département navigation, ont été inculpés hier par le doyen des juges d’instruction pour homicides involontaires, violations des règles relatifs à la conduite et la sécurité d’un aéronef. Ils ont tous été laissés en liberté.

Magaye Marame Ndao, DG de l’ANACIM, et le contrôleur Jacob Lèye qui devaient être inculpés le même jour, n’ont pas fait le déplacement pour des raisons de voyage. La preuve matérielle a été fournie par leurs conseils au doyen des juges. Ils ont été priés de se présenter dans le cabinet du magistrat instructeur dès leur retour à Dakar pour être inculpés.

Comme nous le révélions, ils sont tous visés par une information judiciaire ouverte par le parquet de Dakar dans le cadre du crash de l’avion de Senegalair qui avait fait 7 morts le 5 septembre 2015. Parallèlement à cette procédure qui risque de faire beaucoup de dégâts, une information judiciaire de la même nature a été ouverte à Paris car l’une des victimes était française.

Comme le révélait Libération, la justice française a envoyé une commission rogatoire à Dakar pour faire exécuter certains actes de procédure. Cette commission rogatoire, communiquée au juge du premier cabinet, devrait être exécuté par la Division des investigations criminelles (DIC) ou la Section Recherches de Dakar.

A noter que les investigations des forces de sécurité et le rapport du Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) ont conclu que le crash de l’aéronef était dû à une série de dysfonctionnements. Les 315 pages du rapport du BEA, livrées en exclusivité par Libération, révèlent que la compagnie, Senegalair, ne disposait d’aucune autorisation pour exercer au Sénégal.

Pire, l’ANACIM a renouvelé le certificat de navigabilité de l’appareil malgré de graves anomalies alors que la licence du copilote algérien – mort aussi dans le crash – a été validée  malgré son dossier incomplet. Pour ne pas arranger les choses, deux mois avant la tragédie, l’ASECNA avait exigé une inspection de l’appareil après un accident. Ce qui n’a jamais été fait.

 

 

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