“Si je peux être provocateur”. La séquence diffusée sur LCI suscite de nombreuses indignations. En plateau, Jean-Paul Mira, chef de la réanimation à l’hôpital Cochin de Paris et Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm évoquent les études sur un vaccin contre le coronavirus et notamment celles qui se concentrent autour du vaccin BCG.
Des échanges qui ont provoqué l’ire de nombreux internautes sur les réseaux sociaux, parmi lesquels Samuel Eto’o.
Des fils de putes.
— Samuel Eto’o (@setoo9) April 2, 2020
Jean-Paul Mira suggère alors de réaliser ces études en Afrique. “Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation? Un peu comme c’est fait d’ailleurs pour certaines études sur le Sida. Chez les prostituées, on essaye des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées et qu’elles ne se protègent pas”, propose le médecin.
En face, Camille Locht acquiesce à la proposition: “Vous avez raison, on est d’ailleurs en train de réfléchir à une étude en parallèle en Afrique”. La séquence a notamment été repérée par le rappeur Dosseh, avant d’être plus largement reprise et critiquée.
 
— D O $ $ € # | 2020 (@DossehLaFamine) April 1, 2020
La chercheuse Kaoutar Harchi, professeure à Science-Po, déplore sur Twitter une terrible “réduction”: “Les corps féminins, pauvres, racisés, sont plus que jamais ramenés à leur fonction de cobaye, de doublure, d’essai, sans valeur”.
La réalisatrice Amandine Gay, dénonce également une intervention “raciste”, “putophobe” et “sérophobe” et invitent notamment à saisir le CSA. De Rokhaya Diallo à Yassine Bellatar en passant par Olivier Dacourt ou Christine Kelly, d’autres personnalités connues des médias ont fait part de leur indignation.