En Italie, les contaminations n’arrêtent pas de grimper. Ce sont des villes mortes, des habitants confinés, des événements sportifs et culturels annulés. En quelques jours, le compteur de contaminations en Italie s’est affolé. Ce dimanche, les autorités italiennes ont annoncé que le pays comptait 132 cas de contaminations au coronavirus, dont au moins 89 recensés en Lombardie. Les autres ont été recensés en Vénitie, la région voisine. Ces cas de patients italiens s’ajoutent aux trois cas, dont deux touristes chinois, soignés à Rome. Le foyer principal se trouve à Codrogno, à 60 Km au sud de Milan. L’autre zone est le village de Vo’ Euganeo où a été annoncé vendredi soir le premier décès d’un Italien, un maçon de 78 ans. Le deuxième décès, une femme du même âge, s’est produit près de Codogno dans la nuit. Le foyer se concentre donc dans le nord de l’Italie où vive une forte communauté sénégalaise. 11 villes italiennes ont été placées en quarantaine depuis ce vendredi. Tous les lieux publics (bars, restaurants, mairies, bibliothèques, écoles) ont été fermés.
« Le monde entier est en état d’alerte contre cette infection mortelle qui malheureusement évolue vers une pandémie. Nous sommes à près de 2 500 mortes il y a un risque d’éclatement du virus. Pour l’Italie, l’inquiétude risque de gagner beaucoup de foyer chez les migrants sénégalais, vu la vitesse de propagation du virus. Pour la région de Lombardie seulement, il y a plus de 23 000 sénégalais. C’est le chiffre officiel, mais il y a plus que ça. En 2019, le gouvernement italien avait répertorié 110 242 migrants sénégalais sur son territoire, dont 82 023 hommes et 28 219 femmes. Donc le risque est là et il y a 23 000 sénégalais qui sont en Lombardie et qui sont menacés. Nous avons eu à alerter mais les autorités ne prennent pas les choses au sérieux », soutient, Boubacar Sèye, président de Horizon sans frontières.
